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Forum : Cendres et sang

Sujet : Avis


De DelaNuit, le 11 septembre 2009 à 16:15
Note du film : 5/6

Quelqu'un a-t-il des infos sur ce premier film de Fanny Ardant en tant que réalisatrice ?

Les Nantais – dont je suis – auront le privilège de voir la belle en personne présenter son film au cinéma Katorza à Nantes (le cinéma mythique que l'on voit dans Lola de Jacques Demy) mercredi 16 septembre à 20 heures…


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De Arca1943, le 11 septembre 2009 à 16:21

Et co-scénarisé par le réalisateur Paolo Sorrentino. Tiens donc.


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De Impétueux, le 11 septembre 2009 à 17:37

Le Monde – dont les critiques disent d'ordinaire beaucoup de bien de Fanny Ardant – assassine son film en quatre lignes…

Ce qui ne prouve rien ni dans un sens ni dans un autre !


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De DelaNuit, le 15 septembre 2009 à 13:54
Note du film : 5/6

Quelques infos trouvées dans la presse :

Cendres et sang est le premier long-métrage réalisé par la comédienne Fanny Ardant également scénariste du film : " Cela a commencé avec l'envie de raconter une histoire. Une fois qu'elle a été terminée, elle a été lue, et puis petit à petit la petite roue a entrainé la grande. L'avance sur les recettes m'a donné confiance en moi, cela a été un moteur incroyable ! Et puis il y a eu Paulo Branco ! Il s'est engagé dans l'aventure sans avoir peur ni de mon inexpérience, ni de rien. Claude Berri a également été important au moment de chercher de l'argent, et Gérard Depardieu et Micheline Rozan… "


Première journée Fanny Ardant nous raconte sa première journée de tournage en tant que réalisatrice : " Je me souviens que le premier jour de tournage c'était la scène entre Pashko (Abraham Belaga) et Ilaria (Madalina Constantin), au bord de la rivière. Nous nous sommes levés de très bonne heure. Je suis arrivée dans une prairie au milieu de la brume. Il n'y avait personne et je suis restée longtemps au bord de l'eau à imaginer les répliques des deux personnages. Tout à coup, quand je me suis retournée, j'ai vu des camions, des caravanes, des chevaux, des tentes, des voitures, toute une vie qui attendait. Voilà, c'était parti. C'est à ce moment précis que tout est devenu concret. "


Equipe technique Fanny Ardant a s'est entourée, pour sa première expérience derrière la caméra, d'une équipe de tournage, composée, pour la plupart, de techniciens rencontrés tout au long de sa riche carrière de comédienne : " Nous sommes partis avec une toute petite équipe : Pierre Tucat, l'ingénieur du son, Gérard de Battista pour le cadre et la lumière, que je connaissais déjà car il avait travaillé en HD la lumière de Roman de gare de Claude Lelouch, que j'avais beaucoup aimé et Marion Pin, la scripte, que je retrouvais aussi après le film de Lelouch. Isabel Branco nous a rejoints, une décoratrice et costumière à qui rien n'était impossible et qui dans les conditions les plus difficiles avait toujours une solution. Ils m'ont tous protégée, soutenue, conseillée. J'étais toujours partagée entre l'imaginaire et le concret. J'aimais que Gérard de Battista me pose des questions. Je lui parlais en termes bizzares et lui il traduisait en objectif, en travelling et en panoramique. Pierre Tucat, le chef du son, aussi m'a beaucoup appris sur la patience, l'écoute et le détail. "


Tournage roumain Le tournage de Cendres et sang a débuté le mardi 30 septembre 2008 en Roumanie, près de la ville de Sfantu Gheorghe. Fanny Ardant explique avoir choisi ce pays pour son premier film en tant que réalisatrice parce qu'elle avait apprécié le professionnalisme des acteurs et des techniciens locaux sur le tournage de Callas Forever, le biopic consacré à la diva dont Ardant tenait le rôle-titre.


L'empreinte de la violence Dans son film, Fanny Ardant a choisi de faire porter à nombre de ses personnage une infirmité (Mira est sourde, l'une de ses soeurs boîte, Louppos a une cicatrice au cou…). La réalisatrice justifie ainsi sa démarche : " L'histoire de la violence est inscrite dans les cicatrices, visibles ou invisibles. La violence n'est pas uniquement dans les coups ! Tout ce que l'on perd ou ce que l'on gagne arrive souvent par une sorte de violence, ce que l'on subit aussi. Nous portons en nous des sortes de cicatrices, faites de tout ce que l'on a accepté. En racontant l'histoire de cette famille, je voulais parler de l'empreinte que peut laisser la violence, la terreur sur les êtres humains, l'autorité de la loi, l'humiliation… "


Le récit d'abord Fanny Ardant accorde une très grande importance au récit, l'histoire que l'on raconte à travers un film : " Je pense que c'est parce que j'ai adoré que l'on m'en raconte. Je ne regarde pas la télévision, je ne lis pas les journaux, et les nouvelles me viennent toujours par le prisme de quelqu'un. C'est le récit qui me donne envie d'écouter la suite. La morale aussi, pour moi, est toujours passé par une histoire. "


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De droudrou21, le 15 septembre 2009 à 14:22

voici ce qu'en dit La voix du Nord (la Fanny ne semble pas bienvenue chez les ch'tis… )Jusqu'à ce que la Fanny en question se targue de passer derrière la caméra, nous obligeant, au vu du résultat, d'évoquer à l'imparfait l'admiration portée à l'égérie de François Truffaut, l'immortelle « femme d'à côté ». Et de s'avouer désespéré face à pareil outrage au septième art.

Cendres et sang, son premier long métrage en qualité de scénariste et réalisatrice, est un film grimaçant, assommant, désolant.

D'un sujet banal – sombre histoire de famille, clans rivaux, haines ancestrales, vendetta, le sang appelant le sang – l'apprentie réalisatrice tire un très mauvais film, raté comme peu de films le sont, comme l'était par exemple Le Jour et la nuit de Bernard-Henri Levy.

Que le sujet ne présente rien d'innovant ne revêt aucune importance. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ! Ce qu'il ne risque pas de nous arriver devant une image vide de sens, des dialogues souffrant de pompiérisme aigu et des acteurs emphatiques gesticulant sur le plateau comme des coqs de basse-cour. La palme revenant à Ronit Elkabetz, splendide comédienne israélienne, livrée à elle-même, se la jouant Maria Casarès ou La Callas. Ce qui tend à prouver que sans une bonne partition à défendre… moi qui n'aime pas Fanny Ardant (mais pas du tout du tout) je lui aurai volontiers concédé un bon film


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De DelaNuit, le 17 septembre 2009 à 09:27
Note du film : 5/6

Cette critique me paraît tout à fait subjective mais elle n'engage que celui qui l'a écrite.

J'ai vu le film Cendres et sang hier soir, et écouté Fanny Ardant dialoguer avec le public nantais pendant plus d'une heure avec beaucoup de passion, d'émotion et d'humanité.

Personnellement, j'ai trouvé le film visuellement très beau, avec de magnifiques images, couleurs, lumières, pas du tout "vides de sens", mais au contraire riches des fond et de symbolisme. Tout le monde n'y est sans doute pas réceptif. Ne dit-on pas que "la vérité, comme l'art, est dans le regard du spectateur" (citation de Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood)?

Peut-être faut-il avoir certains codes du symbolisme pour l'apprécier ? Mais ce n'est pas parce qu'on ne parle pas une langue (en l'occurrence celle des symboles) et qu'on ne la comprend pas, qu'il faut prétendre qu'elle est vide !

Au contraire, voilà un film très personnel qui nous invite à réfléchir, on ne va pas s'en plaindre.

J'ai trouvé aussi le film bien interprété par des acteurs roumains aux regards éloquents, issus du théâtre. Pas du tout "gesticulants" comme le dit cette critique. L'actrice israélienne Ronit Elkabetz est comme un double cinématographique de Fanny Ardant. Si elle a des airs de Maria Casarès ou de la Callas (notamment dans Médée de Pasolini), ce n'est pas fortuit, c'est parce que ce sont des images fortes de femmes qui lui parlent. Ardant elle même n'a-t-elle pas joué Callas dans Callas forever ? Il n'y a pas de hasard.

Evidemment, l'ensemble est très théâtral, ce qui peut rebuter, surtout de nos jours. Mais c'est voulu comme tel, comme un rappel à la tragédie antique et mythologique, dont on retrouve de nombreux thèmes : les rivalités entre clans, l'innocence sacrifiée sur l'hôtel de la violence humaine, le poids de la fatalité…

C'est certes un film plus "art et essai" que tout public !

Mais quand on pense à tout ce qu'il contient… les paradoxes humains, la nature magnifique indifférente à la violence des hommes, les rites archaïques des sociétés primitives, les forces obscures qui nous poussent à agir, la réflexion sur la famille, le désir, la spiritualité, le mythe, les racines de chacun…

Certes c'est un premier film et il aurait pu être parfois plus clair, plus explicite, mais quand on pense qu'elle l'a non seulement réalisé mais qu'elle en a écrit elle même le scénario, on peut aimer ou détester, c'est normal, mais je pense que cette oeuvre et le travail qui est derrière méritent le respect.

Et certainement pas un rejet grossier et haineux tel qu'on peut le lire chez certains critiques…

Voilà une personne et une oeuvre qui ne sont pas consensuels. On ne va pas s'en plaindre !


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