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De New-JPL, le 17 décembre 2011 à 16:31
Note du film : 3/6

On a dit d'Arsène Lupin : " Ce n'est pas un aristocrate qui vit comme un anarchiste mais, plutôt, un anarchiste qui vit comme un aristocrate ". Il semble qu'en l'occurrence, cette formule soit effectivement à retourner dans le cas de l'ARSOUILLE. Aussi mes comparaisons avec ARCHIMEDE et UNE EPOQUE FORMIDABLE méritent-elles, il est vrai, une explication.

Si j'ai pris le parti de commenter ce film méconnu, en y associant de telles figues, c'est moins pour en décrypter l'intrigue que pour souligner les intentions de la caméra. En effet, à l'instar d'un ARCHIMEDE ou d'un BOUDU, MILORD est un " héros " de la rue. Mais ce bonheur serait dérisoire, surtout aux yeux du cinéphile, s'il ne procédait tout entier de l'univers de la rue en tant que tel, pris pour ce qu'il est. De fait, MILORD ne " joue " pas comme ces bourgeois auxquels Guy Béart reproche de " jouer à la misère et à la Commune ". Mais le personnage n'en est pas moins complexe. Et s'il en est ainsi c'est parce que la rue, elle-même, est ici un personnage.

Qu'elle soit ce " monstre à la foule sans visage " ( comme dans LES MYSTERES DE PARIS que vous évoquiez ) ou une alliée dans la quête de la liberté ou d'une délivrance, la rue n'est ici pas représentée : elle VIT et procède du sort des protagonistes, indépendemment de leur condition sociale originaire. Ainsi peut-on aussi justifier mon allusion au film de Gérard Jugnot qui, bien que la situation du héros d'UNE EPOQUE FORMIDABLE soit aux antipodes des aspirations et révoltes de MILORD, fait de la rue l'enjeu-même, l'enjeu majeur, l'essence du combat : ainsi acquiert-on une " réputation " sur la place, une forme de situation dont la réussite ou l'échec, indépendemment de son impact sur le sort du personnage principal, apportera au spectateur un regard inédit sur le monde de la rue dont la célébration sera finalement la clef-de-voûte de l'histoire.

Or, ici reposé-je ma question : quel est l'héritage de cette célébration dans notre cinéma contemporain ? il faut bien le dire, les " anti-héros " pullulent dans un contexte calqué sur les plus tristes tableaux de notre temps, en vertu d'un réalisme qui n'a plus que bien peu de chose de " poétique " et réduisant délibérément le monde de la rue, ses espoirs, ses tourments, à une toile incolore-inodore-sans-saveur qui n'est plus qu'un décor, quand dans tous ces films il se trouvait personnifié.


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De Impétueux, le 17 décembre 2011 à 14:06

Coin secret de la mémoire ! Je me souviens du titre, je suis persuadé d'avoir vu la bande-annonce, mais rien d'autre… Vous semblez dire, New JPL, que c'est une exploration du monde des clochards alors que le résumé paraît, un peu comme dans Les mystères de Paris confronter un gentleman qui aime s'encanailler, et une véritable cour des miracles.

Dès lors, je ne vois pas trop le rapport avec Archimède, où, certes, Gabin est instruit, mais a choisi la cloche par philosophie misanthrope, et moins encore avec Une époque formidable,Jugnot se trouve précipité dans la mouise sans la souhaiter le moins du monde…


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