Je n'ai hélas, pas eu la même euphorie que les autres dvdtoileurs. Le sujet est pourtant excellent, le récit est jusqu'à la dernière minute bien construit, l'interprétation (surtout celle des seconds couteaux) est absolument parfaite. Le bon point reviens par ailleurs notoirement à Paul Winfield. Mais au niveau de la réalisation, j'ai trouvé le film extrêmement gâché.
L'image est vraiment très laide, sur le plan technique, tout semble avoir été considéré comme secondaire. Au final, j'ai malheureusement, plus eu l'impression d'avoir assisté à un téléfilm diffusé sur M6, qu'au chef-d'œuvre que l'on m'avait prédit.
Mais évidemment, le sujet terriblement dramatique et terriblement social (aux États-Unis) ne peut pas laisser indifférent. Le chien blanc qui comme le dit Arca : L'idée que le chien soit blanc – je parle de son pelage, non de sa psychologie trafiquée par un maître pervers – est une idée de cinéma aussi simple que terrible : sang rouge sur pelage blanc ; le chien blanc n'est qu'un symbole, celui du racisme, de la haine…
Dans la deuxième partie ; le film n'est plus un fait de société filmé de manière opaque, mais un combat : le combat d'un homme noir, non pas, contre un chien démoniaque, tel qu'aurait pu l'imaginer un réalisateur de film fantastique ; mais le combat d'un homme noir, contre une créature conçue par le racisme.
Et on ne pourra pas dire que le final soit des plus optimiste.
Pas de pleurnichage, aucune complaisance dans la violence, pas non plus de plaidoirie anti raciste lourde. Juste la cruauté des évènements violemment filmés.
Très, très efficace. Sujet en or. Paul Winfield est géant. Je doutais de Kristy McNichol dans les premières scènes – peut-être à cause de son outfit très disco-seventies – mais elle est très bien aussi. Je n'en dirai pas autant de certains rôles secondaires, comme le boyfriend de la belle. Il y a aussi quelques scènes où les dialogues sentent le récité. Mais ce ne sont là que broutilles. C'est un grand film, direct et compact, doublé d'une fable morale jamais moralisante. J'adore la scène de l'évasion nocturne du chien, car elle nous apprend qu'en plus d'être un tueur sanguinaire, le superbe animal a un QI dans le quadrant supérieur de la gent canine… ce qui le rend d'autant plus dangereux. Après cette évasion le molosse erre en liberté et j'ai la tête rentrée dans les épaules.
Je n'ose même pas penser au cauchemar qu'a dû être ce tournage, avec ses stars à quatre pattes rivalisant de charisme et de musculature pour les beaux yeux de Kristy McNichol ! L'idée que le chien soit blanc – je parle de son pelage, non de sa psychologie trafiquée par un maître pervers – est une idée de cinéma aussi simple que terrible : sang rouge sur pelage blanc, c'est aussitôt le choc. Mais pas de complaisance "gore" : ainsi, nous ne verrons pas le cadavre de l'homme massacré dans l'église. Il suffit de voir le visage épouvanté de Paul Winfield, c'est bien suffisant.
J'adore aussi le montage alterné de très gros plans à la Sergio Leone : les yeux du chien, les yeux de Winfield, les yeux du chien : entre l'Homme et la Bête, ça va être le grand duel. Sur fond sonore signé Morricone, bien sûr.
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