Et voilà ! Il sort la semaine prochaine au Québec. Les négociations pour une sortie française sont engagées. Avec Pierre Richard et Sylvie Testud, ça ne devrait pas être trop difficile… encore faut-il que cette sortie française en soit une vraie.

Je suis rassuré et aussi ravi d'apprendre qu'il est possible de réaliser le montage financier d'un film au Québec sans le secours de l'État . Mais bon, il faut quatre ans ! Je suis toujours inquiet à chaque fois que des fonctionnaires de la SODEC ou de Téléfilm Canada non pas refusent de financer un scénario (je suis sûr qu'il y a plein de mauvais scénarios) mais exigent des changements, des remaniements. À chaque fois que ça arrive, je me demande pour qui ils se prennent et surtout, pourquoi. Quelle lubie politically correct leur est passée par le crâne ? Comme le processsus n'est pas public – alors que l'argent l'est, lui – évidemment j'imagine toujours le pire, par exemple le zèle nationaliste : je ne serais pas surpris que nos amis se donnent pour mission de protéger "l'image du Canada" ou "l'image du Québec" contre des menées satiriques jugées trop dures; enfin, ce genre de choses… vous voyez l'idée…

Mais quoi qu'il en soit, je souhaite bonne chance à tous ! Que Pierre Richard soit en pleine forme, que les autres acteurs ne se laissent pas manger l'écran, que le tournage ne défonce pas le budget, que les blagues ne manquent pas, que les tournants tragicomiques, s'il y en a, soient pris par d'experts pilotes, que les repérages soient judicieux, que le caméraman ne refuse pas un mouvement difficile sous prétexte qu'il s'est fait un tour de rein la veille en déménageant sa tante Corrine. Je vais répéter ma prière à la Fortuna et aussi au dieu Tempo, vu que dans une farce le rythme est tout. Ah, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour voir une nouvelle comédie !