Harris est fort sympathique, mais il n'est de mon point de vue, contrairement à ce qu'en pense PM Jarriq, qu'un metteur en scène de circonstance. Il ne tire pas le meilleur parti du paysage, de ses personnages. La poursuite est par exemple beaucoup trop courte : fonctionnelle sans plus. Un des trous du scénario.
Contrairement également à PM Jarriq, je pense qu'il est aujourd'hui difficile de faire vivre le western. Peu d'entre eux arrivent à égaler les classiques du genre. La thématique est rongée jusqu'à l'os. Seule la forme -et des cinéastes talentueux- peuvent à l'occasion relancer le genre.
Kevin Kostner fit beaucoup mieux avec Open range et Danse avec les loups. Harris et son Appaloosa me fait penser à la BD Blueberry reprise par Jean Giraud, sans Jean-Michel Charlier. C'est bien, distrayant, mais pas mémorable pour un sou : il manque des ressorts dramatiques, et un peu de tout.
"Enfin, il manque un petit quelque chose d'indéfinissable pour donner à ce film un vrai souffle épique ou tragique" nous dit Arca. C'est aussi mon avis ! Cette histoire ouvre des pistes, mais ne les creuse pas, et le résultat donne un sentiment d'inachevé, d'éparpillement. La mise en scène de Harris est fonctionnelle, mais elle manque de puissance, de génie. On a l'impression de passer de peu à côté de quelque chose de mémorable dans le genre du western. Un très bon téléfilm en fait.
Reste que les éléments (petits détails, regards, paroles qui se complètent) liés au portrait croisé de ces deux amis de longue date méritent que l'on loue Appaloosa dans son video-club régulier !
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