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Excellent film d'auteur


De Steve Mcqueen, le 9 juillet 2020 à 23:15
Note du film : 6/6

Un panneau publicitaire s’anime sous les yeux de Carlito Brigante…Sur une île paradisiaque, Gail, son amour, danse dans les dernières lueurs du crépuscule, le soleil brûle encore, il semble vouloir mordre les ombres et ne jamais s’éteindre…

Carlito aimerait tant être avec elle, mais il le sait que ce n’est qu’un rêve, son ultime rêve, car il est là, en train d’agoniser sur un brancard, dans une gare, à des milliers de kilomètres du paradis, on entend sa voix qui s’éteint, on peut presque toucher son souffle qui diminue, qui n’est plus qu’un lointain filet…Et Gail, à ses côtés, pleure les larmes qu’il ne versera plus, des larmes d’amour et de mort…

Carlito aura rêvé aux Bahamas, il aura rêvé jusqu’à s’en épuiser, jusqu’à ce qu’un truand de troisième zone lui tire deux coups de feu dans la poitrine, là, sur ce quai de gare, au moment de prendre le train vers le paradis.

Il sort de prison au bout de 5 ans, au lieu des 30 années qu’il aurait dû purger, grâce à Kleinfeld, son avocat, pourri jusqu’à la moelle… Mais ça, Carlito ne le saura que plus tard, bien trop tard, à l’instant précis où Kleinfeld défoncera à coup de batte le crâne d’un ancien client, en pleine mer, sur un bateau, au milieu des brumes qui flottent sur l’eau, une eau qui brusquement se teinte d’écarlate.

Carlito ne veut plus se souiller les mains avec le sang des truands, trafiquer de l’héro, flirter avec la mort, celle qui le guette fatalement s’il continue à vivre en gangster. Alors il monte une boîte de nuit, il retrouve Gail, il l’aime… Mais son passé l’accompagne, son passé le suit à la trace. Il aurait voulu redémarrer à zéro, Carlito, mais on n’est pas dans un rêve, seulement dans la vraie vie, celle des amis qui trahissent, celle de la mort qui rôde et des espoirs qui se crament comme on allume une clope.

Alors Carlito fuit, il entame un ballet funèbre dans cette gare. Et la mort le rattrape, la mort l’agrippe. Pachanga, l’ami de toujours, le garde du corps dévoué, l’a vendu pour quelques billets à Benny Blanco, une petite frappe arriviste que Carlito a eu le malheur d’humilier, et pire encore, d’épargner…

Carlito s’éteint doucement, la vie le quitte, mais il y a ce panneau, et Gail qui danse…

Gail qui danse sous la lumière ébréchée du crépuscule, elle est heureuse, elle danse, elle danse jusqu’à la fin du jour et peut-être jusqu’à la fin du monde.


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De MonsieurWelles, le 14 mai 2019 à 15:39
Note du film : 6/6

Carlito's way est à De Palma ce que Good Fellas est à Martin Scorsese. Un pur bijou et un film qui vieillit de façon positive avec le temps. Un moment de bonheur visuel à chaque vision et une BO à la hauteur!


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