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Intégrale Ozu à Paris à partir du 10 février 2007


De Gaulhenrix, le 10 février 2007 à 20:44

On peut s'apercevoir également combien Ozu aime représenter des voies de chemins de fer et également (à ma connaissance ce point n'a pas été souligné dans les divers livres consacrés à Ozu) des poteaux, cheminées, et des fils électriques (souvent sur un même plan). Des formes verticales entrecroisées avec des formes horizontales donnent ainsi régulièrement l'illusion de tapisseries figurant dans l'espace, lesquelles encadrent les différentes parties du récit.

Votre observation et l'interprétation que vous en proposez, vincentp, est passionnante : c'est mettre en évidence que les grands réalisateurs expriment – visuellement – ce qu'ils ont à dire, d'abord, à l'aide d'images choisies, construites et agencées. Dans le cas présent, sans doute transcrit-il, picturalement, comme vous le dites, la géométrie abstraite (voire déshumanisée ?) du monde industriel.


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De vincentp, le 6 février 2007 à 23:36
Note du film : 4/6

Choeur de Tokyo et Gosses de Tokyo seront diffusés les 27 et 28 février, toujours à la Maison de la culture du Japon, avec pour accompagnement un orchestre et un "narrateur benshi". Donc des dialogues et musiques originaux. Attention : samedi dernier, il ne restait déjà plus beaucoup de place en vente. Les personnes intéressées doivent se dépêcher.

Et puis ce mercredi 7 février sort le volume 2 du coffret Ozu, édité par Carlotta : Printemps précoce, Le goût du riz au thé vert, Choeur de Tokyo, Une auberge à Tokyo, des suppléments et un livret, le tout pour environ 60 euros. Un prix un peu élévé, mais que la qualité du produit peut justifier.


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Des débuts prometteurs !


De vincentp, le 10 février 2007 à 19:43
Note du film : 4/6

Premier film encore existant de la filmographie de Ozu. Lequel débuta plutôt modestement avec des comédies muettes inspirées par les films burlesques américains de cette époque. Jours de jeunesse est une oeuvre de 1928, très typée. L'influence de Harold Lloyd y est évidente. On voit d'ailleurs l'affiche du film A toute vitesse de Lloyd dans un autre des premiers films muets de Ozu : J'ai été diplômé, mais…. On est donc très loin des drames psychologiques qui composent l'essentiel de l'oeuvre de Ozu dernière période (1949-1962).

Jours de jeunesse est un film intéressant, plein d'humour, certes un peu inégal, mais qui se déroule sur un rythme alerte. Il est bien filmé, bien photographié (mais la copie n'était pas de première jeunesse), bien interprêté. La lumière est déjà parfaitement maitrisée. La qualité des plans d'extérieur (dans la neige) est manifeste. Ozu filme à l'américaine (des champs/contre-champs classiques pour les dialogues, des plans d'ensemble sages, variés, parfois imaginatifs -ex: la caméra prenant le point de vue du skieur qui tombe dans la neige- pour représenter les péripéties du récit). Le metteur en scène introduit également des gags typiquement américains, qui rendent l'histoire attractive.

On peut remarquer dans cette oeuvre de jeunesse un certain talent pour brosser le portrait de tout un groupe, et pour cerner le jeu des "acteurs" qui le composent. On peut s'apercevoir également combien Ozu aime représenter des voies de chemins de fer et également (à ma connaissance ce point n'a pas été souligné dans les divers livres consacrés à Ozu) des poteaux, cheminées, et des fils électriques (souvent sur un même plan). Des formes verticales entrecroisées avec des formes horizontales donnent ainsi régulièrement l'illusion de tapisseries figurant l'espace, lesquelles encadrent les différentes parties du récit.


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