Je reviens à l'allusion à la Lutte du Larzac , vers 40 ' Berthelot (Philippe Noiret) dit "La guerre est finie…le Larzac,ça ne vous suffit pas ? Non !".La scène est surréaliste, les militaires font leurs exercices militaires avant l’exécution de l'avis d'expulsion ! Concernant l'atmosphère des violons du bal, Jean Louis trintignant ressent les mêmes réminiscences traumatisantes. Peu après l'épisode "Larzac" , Philippe Noiret porte un pyjama rayé bleu et gris-bleu qui peut faire penser au pyjama rayé des déportés. Ce genre de pyjama est certes très courant, et celui de Berthelot vu de près a un trait gris plus foncé au milieu de la bande gris-bleu :

. Vers 1 h 04 allusion a la guerre encore lorsque Berthelot dit : "ce n’est quand même pas le débarquement". David Daguerre (David un prénom israélite, Daguerre…Da c'est la guerre !) semble vraiment parano lorsqu'il tue un pauvre forestier que rien ne désigne comme un policier. Néanmoins la fin du film confirme qu'il y a probablement un "secret d'état" . Quel est ce secret ? Le film ne révèle pas le mystère.

Le secret a ceci de mystérieux que l'on ne saura jamais si Jean-Louis Trintignant est vraiment fou ou s'il est juste détenteur d'une "bombe" qu'il vaut mieux désamorcer avant son explosion. On a beau le regarder plusieurs fois, la question reste en suspens. Sinon, c'est un très bon film porté à merveille par une superbe BO d'Ennio Morriccone. Le couple formé par Philippe Noiret et Marlène Jobert est excellent et plus l'histoire avance, plus on en revient à se poser la même question en ce qui concerne l'évadé. J'ai toujours pensé qu'il était cependant détenteur d'un secret d'état car pour aller jusqu'à éliminer le frère de la belle rousse, il faut croire qu'il risquait d'y avoir des retombées très importantes.

Mais bon, à chacun de se faire sa propre opinion. Il reste un très bon crû à regarder avec nostalgie….