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Les lumières de la ville


De Tamatoa, le 22 juin 2013 à 22:36
Note du film : 5/6

Comme le montre l'affiche, c'est un patchwork de vies qui s’imbriquent, se croisent sans se voir ou se désirent par situations interposées. Danièle Thompson sait ce qu'elle veut : montrer Paris, respirer Paris, faire entendre Paris à travers des hommes et des femmes qui, bien que de conditions et de cultures différentes, ne se voient pas être autre chose que les acteurs de Paris. Si Paris nous était conté… Pas le Paris des monuments et de la grande Histoire, mais celui du parisianisme bien établi. Comme il ne peut être vécu que dans la ville lumière. Alors on pourrait penser qu'un certain snobisme émane de ce film que d'aucuns pourraient croire un tantinet prétentieux. Pas du tout. Si je devais résumer ce film d'un mot, je dirais : la classe. Ce film est rempli de grands esprits qui ne forcent pas la mesure. Ils ne l'ont peut-être pas fait mais ils "sont" Paris. Ils ne déambulent que dans le chic. Même le désespoir de certains ne peut se départir des grandes avenues et des boutiques de luxe.

A l'inverse des fameuses Galeries Lafayette, il ne se passe pas grand chose dans ce film. Oserai-je dire que le scénario est ceci ou cela ? Je crois pouvoir affirmer qu'il n'y en a pas… C'est à peine si des états d'âme ayant bien vécu se meuvent dans une bourgeoisie que l'on accepte tant elle est discrète comme le charme évoqué par Luis Buñuel. Le protocole et le décorum sont bien là mais cette bourgeoisie souffre. Du pianiste, formidable Albert Dupontel, qui n'en peut plus, du collectionneur, impéccable Brasseur, riche mais si fatigué, de la mamie, émouvante Suzanne Flon qui veille sur sa progéniture en quête de célébrité quelconque, délicieuse Cécile de France, jusqu'à l'écervelée de gauche, pétillante Valérie Lemercier qui s'accroche à ses rêves, tous ces cœurs sont en détresse dans un Paris qui brille sans se préoccuper de leur affliction à chacun. Et que dire de la gardienne de l'Olympia, savoureuse Dani, qui a couché avec Bécaud et s'en souvient. Elle est, elle semble leur maman à tous. Bien sûr et c'est dommage, il est difficile d'éviter certains clichés. De ne pas sombrer parfois dans une certaine forme de caricature. Quelques longueurs sont à déplorer dans l'étalage de toutes ces consciences en difficulté. Mais Les lumières de la ville les enveloppant semblent leur donner raison de prendre leur temps.

Il y a beaucoup de douleurs, de grandiloquence, de passion, d' affabilité et de savoir-vivre dans cet enchevêtrement d'existences. Mais le velours et les lambris dorés remplacent la fumée des usines des désespérés qui vivent et souffrent aussi, bien plus au Nord. Vous me direz que Paris regorge de SDF. Mais Danièle Thompson a voulu nous parler de ces sans-abri que deviennent ces hommes et ces femmes se croyant nantis de ces rêves qui les quittent un jour… Ils ont aussi froid que les autres.

J'ai beaucoup aimé.


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De paul_mtl, le 17 août 2006 à 20:25
Note du film : 4/6

Le cinéma est devenu 'une affaire de famille de père en fils' (ou fille) comme on est boulanger. Rien à dire c'est du travail très professionnel depuis trois générations : le grand-père Gerard Oury, la mère Danièle Thompson et le fils acteur Christopher Thompson.

Pas de surprise même si le scenario veut dépeindre plusieurs états d'âme, ça reste très carré avec la mise en scène et le jeu des acteurs.

Du travail de professionnel dans le sens mécanique précise, convenu et pas très original.

Dans les 'petits' rôles qui m'ont plu, Sydney Pollack, en acteur qui interprète un réalisateur, est convaincant et drôle malgré une Valérie Lemercier qui en fait un peu trop. J'ai aussi aimé retrouver l'acteur François Rollin en garçon de café.


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