Tout à fait d'accord avec la remarque sur Straub/Huillet et la comparaison avec "La belle équipe", force est de constater qu'il règne hélas en France une sorte de snobisme cinéphilique qui pratique assez régulièrement l'édition à "deux vitesses" : d'un côté les films abscons (mais visiblement prioritaires selon les producteurs culturels !) destinés à combler d'aise une élite d'esthètes triés sur le volet (Carlotta, Arte…) et de l'autre des films mineurs ou nanars plus ou moins populistes (cf certaines rééditions Seven7 ou alors René Château) avec pas grand chose au milieu à se mettre sous la dent (il y a heureusement des exceptions comme l'intégrale Demy, certains comédies italiennes ou d'autres mais il faut généralement aussi avoir un portefeuille bien garni car ce sont rarement des éditions bon marché)

S'il suffisait que des films ne soient pas vendeurs, comme vous l'écrivez, kfigaro, pour n'être pas édités, ça se saurait. René Chateau édite tout et n'importe quoi, ça ne lui coûte pas grand chose, d'autant que nombre des films, désormais, ne sont que fort peu (ou plus du tout) distribués en magasins, et qu'il faut, pour les obtenir, les commander en ligne sur l'un ou l'autre des multiples sites qui font florès.

Et si, en revanche, on est en train d'éditer les œuvres complètes des deux olibrius irregardables Straub/Huillet, nous attendons toujours La belle équipe ou de La fin du jour qui, compte tenu de leur renommée justifiée, feraient autrement recette !

Et il y a cent autres exemples… : il n'y a pas de politique globale et cohérente d'édition des films…