Les combats rapprochés et les armes improvisées de Jason Bourne :
Premier combat contre le tueur Romain, dans l'appartement de Bourne à Paris, la scène est amenée avec un sens du suspens qui touche au génie, la façon de filmer de Doug Liman est remarquable, ces travellings sur le couloir, sur Jason, on ressent comme lui cette présence, quelque chose va arriver mais on ne peut que sursauter quand la chose arrive. Le combat est nettement filmé, concis, carré, esthétique, très spectaculaire, Marie nous renvoie à notre image de spectateur, Jason se sert d'un stylo à bille pour lutter contre son adversaire.
Deuxième combat contre le dernier agent de Treadstone, dans une maison de banlieue aisée à Munich. Le combat est désordonné, filmé de façon brutale et confuse, les stores vénitiens écrasés par les corps des deux combattants renforcent cette idée de désordre et de violence. Jason se sert ici d'un magazine enroulé pour se défendre du couteau de son adversaire. Issue excellente, Jason met le gaz, plante le magazine dans le grille pain et… Tout le monde connait la suite…
Troisième combat contre Desh à Tanger. Encore plus frénétique de par sa façon de filmer, difficile à suivre de par sa rapidité confuse et décousue. Greengrass arrive à rendre laid se combat pourtant spectaculaire. Comme le combat du deuxième opus, la violence ici n'est pas esthétique malgré les acrobatie de Desh, il en ressort une impression écoeurante à l'image de se que ressent Bourne en voyant le regard de Nicky. Jason se sert d'un livre pour étrangler et frapper son adversaire et d'un torchon pour se défendre du rasoir.
à suivre…
Pour en revenir à cette répétition que l'on peut ressentir sur les trois Bourne, profitons en pour mettre le doigt sur les différentes évolutions de ces gimmicks.
Tout d'abord, les poursuites en voiture :
La première se déroule à Paris, dans une Austin Mini Cooper, la voiture est un peu déglinguée d'avance, Jason va la griller complètement en poussant ses capacités à fond. Le travail des ingénieurs du son est considérable, tout a été post synchronisé, du bruit du moteur de la Mini Cooper, trafiqué en y mélangeant des sons de cadillac et de moto pour stimuler l'oreille du spectateur, aux bruits ambiants des sirènes et vitres cassées. Résultat : une des poursuites les plus impressionnantes et originales de l'histoire du cinéma.
A un tel niveau, la barre est déjà bien haute pour le deuxième épisode. Alors que la Mini Cooper est à l'image de la circulation à Paris, compacte, étroite. Dan Bradley reprend le flambeau et décide de changer de véhicule en utilisant un taxi moscovite. Les boulevards de Moscou, très large, permettent alors une poursuite beaucoup plus longue, plus aérée, Jason se sert de la voiture comme d'une arme pour pousser les autres véhicules. Objectivement, c'est sans doute la plus impressionnante des trois poursuites même si les deux autres possèdent un charme incontestable.
La dernière, à New-York, est peut-être la plus audacieuse et bluffante au niveau technique. Retour à des rues étroites, une circulation dense, anarchique. Jason pilote, à son avantage, une voiture de police. Cette poursuite est la plus courte mais sa conclusion est la plus originale et percutante.
Les poursuites à pied et les filatures :
La première, dans l'ambassade américaine est assez distrayante de par son côté hyper instinctif, Jason avance calmement, arrache un plan d'évacuation sur le mur et descend en escalade le long de l'ambassade, on découvre ses capacités avec lui. Pas de filature complexe pour cette épisode.
La deuxième, dans les rues de Berlin est très dynamique, stressante et rythmée. Jason court, fuyant la police, se réfugie dans un métro, les portes ne se ferment pas, les policiers arrivent des deux côtés, un autre métro arrive en face, un bateau arrive au loin, en une fraction de seconde, il saute de son wagon passe de justesse devant le métro d'en face, saute sur le bateau qui passe sous un pont, il prend un crochet s'accroche sous le pont et pénètre à l'intérieur d'un autre wagon ; une scène d'action extraordinaire.
La filature de cette épisode avec Nicky nous montre les capacité de Jason à se fondre dans la masse et contrer les moyens de surveillance de la CIA sur Alexanderplatz.
La troisième décrite dans mon message précédent se déroule à Tanger en trois temps.
La filature dans la gare de Waterloo est d'une maîtrise technique hallucinante, le tournage ainsi que le montage a du être un vrai casse tête pour un résultat efficace et réaliste.
Les tueurs-némésis et leur sniper :
Le professeur (Clive Owen) , se sert de son sniper et descend Wombosi à un moment qui surprend le spectateur, Bourne le découvre par la suite. La confrontation finale se conclue par un dialogue qui ressemble à une confession de la part du professeur.
Kirill, (Karl Urban) le tueur russe du deuxième se sert de son sniper contre Marie, moment légèrement prévisible pour le spectateur de par la façon dont il est filmé mais terriblement choquant et surprenant pour Jason. Seul un regard sera échangé entre les deux personnages, Kirill est mourant à la fin de la poursuite automobile, Bourne a l'occasion de se venger mais refuse de le tuer de sang froid, il décide d'aller vers la lumière (un des moments symbolique du film).
Paz (Edgar Ramirez) , se sert de son sniper pour le journaliste Simon Ross, l'execution est prévisible, Bourne s'y attend comme le spectateur. L'issue de la poursuite automobile ressemble à celle du deuxième épisode mais cette fois ci Paz survie. La confrontation finale revient au source du premier, cette fois ci Bourne a le rôle du professeur, une sorte de réconciliation avec son double meurtrier, il l'abandonne, saute et flotte sur l'eau comme au début du premier épisode, sorte de deuxième naissance psychologique.
à suivre…
Bon divertissement, mais pas un grand film, comme peut l'être son frère ainé Les 3 jours du condor, d'une dimension politique autrement plus sérieuse, avec des personnages bien moins caricaturaux, et des rebondissements autrement plus crédibles. On a vite compris que chaque fois que Bourne trouve un indice, les méchants en font de même, pour se tirer une bourre pas possible ! Et puis le sujet du triptyque Jason Bourne est tellement éculé que l'on n'est plus surpris par ce qui s'y passe. Une (excellente) série américaine d'il y a dix ans environ (pour ne parler qu'elle), qui fut diffusée un été sur Canal +, traitait sur une douzaine d'épisodes exactement le même sujet. Mais heureusement la mise en scène du très doué Paul Greengrass est de qualité, et il y a pas mal de bonnes idées, comme par exemple, les vues aériennes de chacune des cités traversées au pas de course, rendues d'autant plus intéressantes que la HD permet d'en percevoir nombre de détails !
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes
Jacques Rouxel.
Pardon pour les fautes d'orthographes, j'ai corrigé, il doit y en avoir d'autres…
Le mot décorporation peut faire peur, c'est simplement un état de conscience modifié se rapprochant du sommeil et de la soffrologie(pardon encore pour l'orthographe), yoga, méditation, rien de magique la dedans, certains prennent des drogues, d'autres y arrivent sans effort par simple concentration d'énergie et autre relaxation récupératrice. Les chamanes sont simplement des guérisseurs de rêves en harmonie avec la nature.
Ils sont fascinants, ils peuvent atteindre des niveaux de conscience qui peuvent permettre à l'esprit de vagabonder hors du corps, Antonin Artaud en sait quelque chose, si Jason Bourne avait atteint un certain niveau de conscience, sa mémoire troublée par le choc physique des balles de flingue et le choc émotionnel du retour à la vie, amnésie, retour à zéro, le corps humain est un mystère. Vous pouvez vous moquer de mes croyances, car je me moque de vos critiques merdiques, mais je ne suis pas le seul sur ce site à croire à des chimères.
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