Assez d'accord avec verdun… Le film est trop long, trop aseptisé et souffre d'un manque flagrant d'originalité. Bien sûr on retrouve le style inimitable du grand Michael Mann, ce mélange de langueur mélancolique et de brusques accélarations, moments de calme zébrés de brusques éclairs de violence. Il y a quand même quelques beaux moments, tels celui où Depp descend enchaîné de l'avion, avec des centaines de lumières qui scintillent dans l'obscurité.
Par contre j'ai trouvé Christian Bale fade, terne et dénué du moindre charisme ( le seul film où je l'ai trouvé excellent est Bad Times où il crève littéralement l'écran par son intensité) et Johnny Depp se contente d'illustrer platement son rôle au lieu de l'ncarner. Quand à la très talentueuse Marion Cotillard, elle est terriblement émouvante et toujours juste.
Depuis Révélations je trouve que les films de Mann sont interprétés avec moins de pannache, cèdent parfois à la facilité (le dénouement tiré par les cheveux de Collateral) comme s'il mettait ses ambitions en berne pour satisfaire le public et surtout les studios. Ceci dit ses films restent au dessus de la moyenne, mais je n'y retrouve plus la perfection (interprétation, mise en scène, interaction sonore et visuelle) de Heat, Le dernier des Mohiacans ou Révélations…
Une grosse déception de la part d'un des grands cinéastes américains actuels.
L'image m'a paru plutôt laide et le récit longuet.
Le film me paraît très inférieur au Dillinger de John Milius: Christian Bale et Johnny Depp sont deux très bons acteurs mais sont beaucoup moins crédibles que ne l'étaient Ben Johnson et Warren Oates dans leurs rôles respectifs. Le rôle de Billie a été étoffé mais sans qu'on sache si ça en valait vraiment la peine…
Dans le Milius, on retrouvait pour jouer les autres gangsters des gens de la trempe de Harry Dean Stanton ou Richard Dreyfus (en Baby Face Nelson).Là aucun acteur secondaire n'a spécialement reçu mon attention..
Mieux vaut donc revoir le Milius, sec, nerveux et plein de caractère alors que le Mann est beaucoup plus aseptisé…
Curieux, ces messages qui parlent de la beauté de l'image, alors que je l'ai justement trouvée très vilaine. Peut-être était-ce mieux en salles ? Mais franchement, la HD ne s'adapte pas à tous les sujets. Surtout les films d'époque.
Quant au film, rien à ajouter. N'importe quel épisode des Incorruptibles est plus passionnant.
Dans l'attente d'un revisionnage qui confirmera ou infirmera mes impressions, je livre en partie ces dernières pour l'heure, même si ma découverte du film remonte à sa sortie en salle début juillet.
Effectivement, Public Enemies peut décevoir un peu par l'aspect platonique de son scénario, mais aussi de ses dialogues qui paraissent un peu réchauffés, notamment ceux entre les deux amoureux. Mann privilégie toujours ses personnages et son fameux style alliant force visuelle et réalisme brutal. Pourtant, il n'est jamais simple de comprendre un film de Michael Mann sans le voir plusieurs fois. pour preuve personnelle, si on me demande de raconter l'histoire de Public Enemies, j'en suis parfaitement incapable, comme si la consistance de la forme avait complètement évincé le scénario.
Les souvenirs qu'il m'en restent sont uniquement visuels et sonores, comme le dit Vincentp, la photographie est de toute beauté, elle peut même destabiliser par sa profondeur de champ et sa lumière naturelle, je revois cette première scène ou Dillinger lache la main de son complice d'évasion sur fond de ciel bleu, cette ahurissante poursuite nocturne dans les bois, Dillinger et Fréchette assis sur la plage. Je me souviens aussi des voitures vrombissantes, des mitraillettes tonitruantes. En fait je crois me souvenir de chaque scène mais je suis parfaitement incapable de les articuler entre elles, de trouver le fil conducteur, peut-être l'histoire d'amour Dillinger-Fréchette ? L'affrontement Dillinger-Purvis ?
Et puis me reviennent certaines scènes avec l'excellent acteur John Ortiz, dont le rôle m'échappe désormais, cela ne concerne-t-il pas une sorte de syndicat du crime ? Le film me paraît soudain beaucoup plus complexe qu'il n'en a l'air au premier abord, tout comme les clichés qui prennent une autre dimension avec la haute définition. A revoir donc pour se faire une meilleure idée.
Petite suggestion personnelle : j'espère tout de même que le prochain film de Michael Mann se déroulera à notre époque, je n'ai rien contre les années 30 mais je préfère de loin quand ce réalisateur filme la ville moderne… Miami Vice 2, c'est pour quand ?
Le cinéaste montre ici ses qualités et ses défauts. Les moments les plus forts sont ceux les plus glauques : le danger semble pouvoir surgir de nulle part dans le couloir lugubre de l'hôtel. Quelques angles prononcés, une bande sonore inquiétante : là on est dans quelque chose d'original et fort. Un univers décalé et étrange créé en quelques images. Plus réussi que de longues démonstrations trop appuyées (ex : le policier grassouillet qui perd son sang-froid de façon guère convaincante).
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