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Une oeuvre phare du cinéma d'auteur italien


De vincentp, le 4 janvier 2020 à 09:17
Note du film : Chef-d'Oeuvre


La Viaccia (1961) se déroule à Florence en 1865, dans un contexte social de lutte des classes (émergence du mouvement anarchiste ouvrier international, recourant à l'action violente). Les scénaristes Pasquale Festa Campanile, Vasco Pratolini, Massimo Franciosa adaptent un ouvrage écrit en 1889 par l'écrivain toscan Mario Pratesi, et décrivent les rapports sociaux de l'époque : société stratifiée, peu enclin aux mouvements ou aux changements, à l'émergence d'aptitudes, à l'acquisition de la propriété foncière. La tonalité de départ est d'obédience néoréaliste, les paysans travaillant la terre dans la misère la plus totale. Mauro Bolognini emploie une mise en scène simple, efficace, sans fioritures pour décrire cet aspect social. Dans ce contexte, se développe une relation complexe entre Amerigo et Bianca, basée sur un désir passionnel et des aspirations sociales, non assouvies. Tout l'intérêt de la Viaccia vient de la façon dont l'écriture cinématographique gère cette relation.

Le récit repose sur des rebondissements inattendus, un caractère énigmatique et non expliqué poussant le spectateur à s'impliquer, et à arbitrer les choix opérés par les personnages. Amerigo hésite quant à la voie à suivre, soucieux de respecter la morale familiale traditionnelle, intéressé par l'efficacité apparente de l'action anarchiste alors que Bianca cherche de façon plus pragmatique à échapper à la prostitution. La mise en scène utilise des arabesques sophistiquées gérées par Leonida Barboni (mouvements de caméras, images réfléchies par des miroirs) pour représenter l'état mental et physique de ces personnages. La musique de Piero Piccioni alterne notes sourdes et airs emplis d'allégresse, pour impliquer le spectateur émotionnellement. Les costumes de Piero Tosi et les décors naturels apportent la touche réaliste nécessaire. L'ensemble de ces éléments s’emboîte parfaitement pour produire une oeuvre phare du cinéma d'auteur du début des années 1960.


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De Arca1943, le 10 décembre 2009 à 13:12

Eh bien, il y avait une espèce de semaine du cinéma québécois ces jours-ci à Paris, avec une programmation selon mon coeur c'est-à-dire un coup pour le cinéma d'auteur (La Donation de Bernard Émond, qui complète le cycle entrepris avec La Neuvaine) et un coup pour le cinéma de pur divertissement (De père en flic). C'est le principe no money no candy


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