Bien sûr Edwige Feuillère … Qui prétendrait qu'elle est laide et joue comme un pied ? Immense actrice mais je ne crois pas que ce soit ce film très moyen qui puisse le démontrer avec ostentation. Même si elle y joue sa partition avec dextérité et une folle distinction, Raymond Bernard ne lui fait pas trop de cadeaux… Dans une mise en scène trop académique et un scénario qui s'enlise, elle tente , plutôt adroitement, de sauver les meubles. Mais nous ne sommes pas avec Autant-Lara et En cas de malheur où elle était sublime (mot choisi sciemment pour faire plaisir à Sisim. C'est mignon, Sisim, faudra rev'nir) en se laissant simplement porter par un metteur en scène premium. Le cap de l'espérance est un joli titre et fort bien adapté à l'histoire. Encore eût-il fallu que ça ne parte pas dans tous les sens. Malgré le talent de ses partenaires, Franck Villard tout en retenue en tête, André Valmy, acteur plein de ressources que les cinéastes ont laissé aux vestiaires et un très jeune mais très prometteur Bernard La Jarrige sans parler de la voix de jésus qui s'ennuie ferme, Edwige Feuillère, horriblement mal éclairée façon Gabin dans La grande illusion, essaie de recoller les morceaux sans grand succès.

Elle a du talent Madame Feuillère, évidemment . Mais devant une histoire bien trop verbeuse, un metteur en scène qui n'a jamais vraiment fait sauter le box office, elle est contrainte de s'accommoder de peu. Cela étant, j'ai vu ce film sans réel déplaisir. La fin se fait attendre un peu, parce que justement ça s'éparpille de trop, mais le tout n'est pas à jeter sans ménagement, que Sisim se rassure (faudra rev'nir, hein ?). Disons que Le cap de l'espérance n'était pas au diapason de la notre. Tiens, c'est pas mal ça. Je vais vous la refaire : disons que le cap de l'espérance n'était pas au diapason de la notre, mais ça reste une oeuvre qu'il fallait voir quand même, histoire de passer le….temps.