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De Arca1943, le 2 mars 2010 à 20:09
Note du film : 4/6

« Je signale par ailleurs à Arca, qui en est amateur, la trogne d'Akim Tamiroff en cuisinier alcoolique et fou furieux. »

Oh, c'est avec Akim Tamiroff, le Russe errant ! Je sens que je vais craquer…


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De Impétueux, le 2 mars 2010 à 18:29
Note du film : 3/6

Bien qu'il ne vaille finalement pas tripette, Topkapi a laissé une gentille trace, une trace presque durable dans le souvenir de ceux qui l'ont vu à sa sortie, en 1964, même s'ils sont bien conscients que c'est un film extraordinairement boursouflé et presque anecdotique dans la carrière de Jules Dassin.

En fait, c'est un film qui voltige sur des modes : celle du cambriolage raté (de L'ultime razzia à Mélodie en sous-sol et une palanquée d'autres films) – mais il est vrai que celle-là, finalement, est de toutes les époques – mais aussi, et bien davantage, celle des Balkans, de la Grèce surtout, que la prospérité permettait aux premiers touristes de masse d'aller découvrir : Jamais le dimanche, du même Dassin est de 1960, Zorba le Grec, de Michael Cacoyannis, de 1964, comme Topkapi ; à la mode aussi les musiques ensoleillées des bouzoukis de Mikis Theodorakis ou de Manos Hatzidakis. Ajoutons, pour être complet, que 1964, c'est aussi l'année de Bons baisers de Russie, le deuxième des 007, dont une bonne partie se passe à Istanboul, notamment dans les fabuleux réservoirs construits au 6ème siècle.

Autre effet de mode, la femme libre, amorale et sexuellement… – comment dire ? – … active : Elizabeth Lipp, ici, jouée sans guère de nuances par Melina Mercouri, au regard et au sourire carnassiers, mais aussi, par exemple, Modesty Blaise, l'espionne atypique du film de Joseph Losey, jouée par Monica Vitti, ou même la Barbarella de Roger Vadim, Jane Fonda… Même si l'époque connaît les prémisses de la révolution sexuelle qui allait déferler après 1968, on est tout de même amusé d'entendre Mercouri susurrer à l'oreille de Maximilian Schell Ça ne t'ennuie pas que je sois une nymphomane ? et d'entendre répondre l'amant C'est la plus attachante de tes qualités !.

Le cambriolage – forcément morceau de bravoure de ce genre de films – est d'autant plus agréable qu'il est accompli dans ce merveilleux joyau du Topkapi Sarayi, le palais aux 70 hectares et aux 5 kilomètres de remparts d'enceinte qui domine le Bosphore et la Corne d'Or ; ingénieux et évidemment invraisemblable, il est tout de même un peu gâché par Peter Ustinov qui est, à mes yeux, le fléau du film de Dassin, tant il est livré à lui-même, à ses grimaceries et à sa truculence truculantissime… (et, néanmoins, il récolta l'Oscar du meilleur second rôle avec cette prestation bouffie !).

Le cambriolage est bien, mais sa préparation n'est pas mal du tout, grâce à Robert Morley, notamment, excellent dans le rôle de Cédric Page, le Géo Trouvetout du groupe ; car – et l'évidence du rapprochement avec la série Mission : impossible est manifeste, chacun des membres de la bande a structurellement sa particularité, son talent, son génie propre et c'est la conjonction des qualités de tous qui permet d'envisager le vol de fabuleuses émeraudes… Je signale par ailleurs à Arca, qui en est amateur, la trogne d'Akim Tamiroff en cuisinier alcoolique et fou furieux.

Dommage que Dassin soit trop long (presque deux heures) et se soit contenté de laisser paresseusement la bride sur le cou à ses deux stars, Mercouri et Ustinov : il y avait de quoi faire un bien meilleur film…


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