No way out n'est certes pas un des meilleurs Mankiewicz, et sa revision pousse à le réévaluer à la baisse. Le pamphlet antiraciste, osé et louable surtout vu l'année de tournage, est toujours d'actualité, mais il est asséné sans finesse : le bon docteur blanc (McNally) est parfait, sans le moindre doute, sans l'ombre d'une mesquinerie dans son comportement, le retournement de Linda Darnell est improbable, et le portrait de la famille noire tient un peu de l'Oncle Tom. De plus, Sidney Poitier qui a incontestablement le premier rôle, se retrouve en petit, parmi les seconds rôles au générique, alors que Widmark qu'on voit nettement moins, apparaît en vedette. Où va se nicher le racisme, dans un film antiraciste ! No way out pèche donc par son simplisme, son manque total d'humour, et seul Widmark apporte un peu de vie, dans un rôle de voyou imbécile, raciste, haineux, sans aucune rémission. Un film lourdingue, qui surprend d'autant plus qu'il est contemporain du subtilissime Eve.
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