Bizarre que sur Dvdtoile personne n'ait encore commenté ou fait d'allusion à ce qui incontestablement a été une des sorties les plus importantes de l'année 2014. J'ai été content de voir que Depardieu est en bon chemin pour devenir une personnalité contestable, politiquement incorrecte et polémiqué. Après des années de cinéma bas de gamme (Astérix,
Boudu,
etc…) il semblerait que Depardieu
veuille à nouveau réellement exister et pourquoi pas, faire du cinéma.
Après une visite mouvementé en Russie auprès de Poutine voir l'ogre vouloir se farcir le libertin libidineux qu'a été DSK s’avère une excellente farce.
C'est comme ça que j'ai vu Welcome to New York, comme une comédie agressive, profondément noire et pessimiste, sans aucune once de moralité. Une chose est certaine Depardieu
est bien l'acteur français le plus courageux de son époque. Si ce n'est pour DSK, c'est bien uniquement pour Depardieu
que l'on peut avoir plaisir à regarder ce film. Il surjoue durant tout le long, éructe, grogne comme un animal… On le voit à poil, montrer son cul et croyez bien que le corps d'adolescent qu'il avait dans les scènes des Valseuses
a énormément changé. La première partie du film est quasiment intégralement pornographique et pleine de moment vraiment crade et dégueulasse. Pendant une bonne demi-heure Welcome to New York
ne montre rien d'autre que de la partouze ; des putes, des hommes d'affaires décadents…
Depardieu a dû énormément s'amuser. Rien n'est vraiment sérieux dans ce film, inutile d'attendre un drame, un thriller ou un film politique. Le but de Welcome to New York
est vraiment unique : flinguer définitivement l'image de Dominique Strauss-Kahn, le salir et à travers lui se moquer de tout un système financier et politique en voie de déclin. La comédie est hilarante parce-qu'elle s’avère cynique et immorale. Cependant les défauts ne manquent pas. Depardieu
en fait des tonnes, au point que l'on ne peut pas croire un instant que le gars que l'on suit durant tout ce film se prépare à être candidat dans une élection présidentielle.
A partir du moment ou l'on a vu les vrais images de DSK se faire embarquer par les flics, se retrouver au tribunal, toute ue partie du film s’avère également peu intéressante car les images d'archives initiales étaient largement plus impressionnantes.
Oui, Welcome to New York est un film drôle, car l'affaire du Sofitel a été drôle.
Finalement c'est la deuxième partie du film, lorsque Delvaux retrouve sa femme qui est la plus intéressante, mais qui est aussi complétement fictionnelle.
Jacqueline Bisset st absolument extraordinaire en Anne Sainclair et permet au film de devenir plus sérieux et plus grave.
Il y a longtemps que le cinéma français n'avait pas produit un film aussi provocateur, aussi libéré… On se souvient d'un scandale comme La grande bouffe ou des acteurs reconnu avaient pris un sacré risque. Aujourd'hui quel acteur mis à part Depardieu
aurait pu accepter un pareil film ?
Welcome to New York n'est pas un chef-d’œuvre, mais on peut être content qu'il ait été fait et que heureusement il ne plaise pas à tout le monde !
Est-ce que vous ne parlez pas du film qui a été diffusé en catimini sur je ne sais quel réseau ? Personne ne l'a vu, malheureusement… J'aurais bien aimé le regarder mais Canal + ne l'a pas encore diffusé. Un DVD est-il à attendre ? Pourquoi n'est-il pas sorti au cinéma ? Il y aurait eu des spectateurs…
Si vous possédez la television dOrange, de Free, vous devez avoir accés aux vidéos à la demande en location. Welcome to New York y est je crois toujours disponible. Je crois par ailleurs, que aucune société de diffusion Pathé ou autres n'a souhaité diffuser ce film en salle. Ca m'a rappelé un peu le bordel qu'avait été la sortie en France de La passion du christ
à l'époque.
L'affaire du Sofitel de New-York a donc été si calamiteuse pour la Droite que certains esprits de grande perversion ont pu imaginer que l'affaire Nafissatou avait été suscitée fort habilement par les camarades et néanmoins ennemis de DSK au sein du PS… Allez savoir ! Il y a bien des incertitudes et ambiguïtés dans cette histoire et ceux qui s'en amusent pourront faire un tour sur la page dédiée de Wikipédia qui est extrêmement détaillée.
Mais telle qu'elle était – un homme puissant et appelé à un bel avenir brisé par un vice irrépressible – l'histoire ne pouvait pas ne pas intéresser le cinéma. D'où Welcome to New York, qui n’existe qu'en VOD et DVD, n'ayant jamais été diffusé sur les écrans, grands ou petits.
C'est finalement assez ennuyeux et ça passe tout à fait à côté d'un autre sujet qui aurait été intéressant à traiter : comment un homme brillant et fascinant à bien des égards peut-il vivre sous l'empire d'une dépendance absolue qui paraît l'obséder à chaque seconde ? Obsession qui va sans doute jusqu'à la douleur (ainsi qu'il l'exprime trop brièvement à sa femme lors d'une querelle) et qui seule rend compréhensible qu'au matin d'une nuit d'orgie avec des filles superbes, il se précipite encore sur une femme sans attrait particulier. Ceci n'est pas bien traité, n'est pas même examiné à dire vrai. Tout comme est à peine abordée la question du vertige devant le Pouvoir qui tend les bras mais qu'on n'a pas envie de prendre…
Il manque à DepardieuAbel Ferrara disposait d'un sujet en or, qu'il pouvait, en plus, agrémenter par quelques images dénudées (il n'a pas trop abusé de ça, en fin de compte) : il filme quelque chose de minimal et de superficiel. Les vrais mystères restent derrière la porte
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