Le scénario de ce bon petit film de série Z est tellement invraisemblable qu'il vaut mieux ne pas s'attacher à l'intrigue, ce qui permet de profiter sans arrière-pensée des atmosphères lourdes et colorées et de se féliciter de certaines trouvailles horrifiques de bonne venue.
Scénario invraisemblable ? Qu’il suffise de savoir que le grand méchant tortureur est un ancien général de la Wehrmacht impliqué dans le complot de von Stauffenberg contre Hitler en juillet 44 et qui, en punition, a été livré aux monstrueux et habiles bistouris d'une équipe de chirurgiens fous à la Mengelé. Ils l’ont transformé en une sorte de monstre squelettique, ce qui lui a naturellement détraqué le ciboulot. Voilà ce qui explique sa rancœur contre l'Humanité et, particulièrement contre les jeunes femmes girondes à la cuisse légère (à dire vrai, je ne trouve pas que l'explication soit extrêmement convaincante).
Cela étant, La vierge de NurembergAjoutons, pour faire bonne mesure, une boîte contenant un rat affamé, destinée à être adaptée artistement sur un appétissant visage, une crypte que l'on engloutit sous les eaux grâce à un ingénieux système de submersion, quelques autres gracieusetés de ce genre et on obtient, in fine, un assez bon produit d'exploitation courante qui satisfait pleinement l'honnête amateur d'horreurs épouvantables à des rangs à peu près identiques au Corps et le fouet de Mario Bava
et des Vampires
de Riccardo Freda.
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