Claude Berri, c'est un nom. Un de ceux qui font dresser l'oreille . Une carrière en dents de scie, avec d'excellentes idées et de moins bonnes. Certaines, beaucoup moins bonnes. Les meilleures ayant été dans le domaine de la production. Le réalisateur fut moins bien inspiré, quant' à l'acteur, il fut souvent médiocre. Mais quand producteur, réalisateur et acteur ne font qu'un, celà donne cette navrante et très affligeante comédie.

Je ne l'avais jamais vu et ne la reverrai pas. Diffusée hier au soir, cette Débandade m'a fichu des frissons dans le dos. Me demandant à chaque instants ce que je voyais. Etait ce bien l'auteur de Tchao pantin que je regardais déambuler mollement à la recherche de l'érection impossible tel Patrick Swayze cherchant la vague dans Point Break (extrême limite) ? Avec sa grande silouhette maigre et marchant comme marionnette au bout de la ficelle d'un imbécile orgeuil, Claude Berri fait vraiment peine à voir. Exécrable acteur, il en rajoute dans le mortifiant jonglant entre ses pompes à bites, des injections et son Viagra. Vous me direz que l'andropose est un sujet qui méritait peut-être un film mais je doute que ce soit par le biais de la légèreté qu'il faille le traiter. En tous cas, pas par cette frivolité là, pâle et indigente. Parce qu'elle tourne vite au pâthétique ! Les affres de l'âge commencent tôt pour certains. Et quand on se quitte doucement, on aimerait bien qu' après cheveux, teint clair, mémoire, souplesse, ceinture abdominale, ce soit notre sexe qui déserte en dernier. Hélas, c'est souvent lui le premier qui devance l'appel de la dernière ligne droite. Alors oui, c'est un sujet grave. Et comme tous les sujets graves, il peut être abordé soit avec une certaine solennité, soit par un humour noir savamment dosé . Parce que, comme disait Jouvet dans Hotel du Nord : "-C'est dur de se quitter à ce point là…-". La débandade, c'est un deuil. Pour nous tous. Et pour ceux qui ont eu une vie des plus heureuses, c'est peut-être le plus cruel.

Raison de plus pour ne pas en rajouter dans le très pitoyable. Non seulement Claude Berri ne m'a pas fait rire mais de plus, les acteurs gesticulants autour de sa nullité et de sa laide nudité, avaient sûrement un ascenseur à renvoyer. C'est flagrant. S'en est-il rendu compte Stan the Flasher ? Oui, il est étrange de voir que ce sont les Pharaons du septième art qui, outre leurs queues, font descendre le cinéma bien bas..