Le thème de l'invisibilité revisité pour la Xème fois,au goût du jour.Les interprétations sont bonnes et certaines images de synthèse sont tellement réussies que cela sauve ce qui est d'une histoire qui s'essouffle au fil des versions et cela se sent…Je serai donc gentil et mettrai 4/6 de bon cœur au,et je l'espère,dernier film revisitant ce scénario,désormais épuisé.
Dilemme ! Un "director's cut" d'un mauvais film, a-t-il des chances de devenir un bon film ? Ce serait bien une première… Pat Garrett & Billy the kid
était déjà un bon film. Remonté, c'est devenu une merveille. Cop land
était pas mal, il est devenu excellent, Kingdom of Heaven
idem.
Pour ce qui est du triste Troie
ou de ce Hollow man,
j'ai de gros, gros doutes… Autant l'opus de Petersen
ne me donne guère envie d'aller vérifier, autant un film signé Verhoeven
ne peut laisser totalement indifférent. Surtout après avoir vu Black book.
Alors voilà, que faire ? Jouer – une fois encore – les gogos, et racheter un film qu'on n'a pas aimé ? Ou… Revoir Black book peut-être. Ce serait plus économique.
J'attendais tout de même d'un film de Paul Verhoeven, batave alors exilé à Hollywood, dont j'ai beaucoup apprécié les très ambigus et subtils Starship troopers
et Black book, pieds de nez au manichéisme de la pensée correcte. J'ai dû voir aussi son grand succès, Basic instinct,
mais je ne me souviens de rien, y compris de la couleur de la petite culotte de Mlle Sharon Stone
…
est une nouvelle incursion dans la mythologie prométhéenne de L'homme invisible, créée par H.G. Wells
qui a bien donné lieu à une dizaine d'interprétations, plus ou moins réussies. L'homme victime de son ubris, de son goût démesuré de la découverte, le scientisme naïf du 19ème siècle, ça a donné lieu à plein de variations, de Frankenstein
à Mr. Hyde
… et de fait Hollow man passe un peu, en version moderniste sur ces brisées-là.
En 2000, date du tournage, les effets spéciaux numériques commençaient à devenir intéressants rendant possible la réalisation de films jusqu'alors inimaginables (1993 : Jurassic Park
; 2003 : Le Seigneur des anneaux)
; d'où une complaisance certaine à montrer les trucages et d'en développer les ramifications ; c'est assez spectaculaire et les reconstitutions/effacements simiesques ou humains sont attractifs (cela dit, lorsqu'on en a vu un, on sait de quoi il s'agit).
, charismatique chef d'équipe et génie de la biologie dont on a bien perçu d'emblée la mégalomanie obsidionale mais dont Paul Verhoeven accentue graduellement les défauts ; profitant de l'invisibilité qu'il teste, il se comporte d'abord en grand gosse espiègle qui pince les fesses de ses collaboratrices, en voyeur-violeur malsain et en assassin mégalomane. En d'autres termes, on commence avec Prométhée et on finit avec Freddy.
Du reste, et pour rester conforme aux lois du genre, le film montre, dans l'espace clos et bouclé les protagonistes menacés par le tueur qui, au lieu de rester groupés devant la menace, s'éparpillent et se font descendre un par un ; autre tic, la quasi invulnérabilité du tueur qui, assommé, brûlé, esquinté, transpercé, resurgit dès qu'on le croit définitivement zigouillé jusqu'à ce qu'un dernier effort l'envoie vers l'enfer (jusqu'à sa prochaine et vraisemblable résurrection).
Il y a du rythme, mais c'est très très prévisible, finalement : de la sympathique équipe ne survivront, in fine que les deux amoureux triomphants (et c'est la femme qui aura porté le dernier coup au monstre). On aurait pu espérer que Verhoeven mettrait un petit coup de neuf dans ce caravansérail de banalités…
« Bien plus intéressante est la dégradation constante de la personnalité du Docteur Sébastian Caine (Kevin Bacon) »
Et plus qu'au film lui-même, selon moi c'est dû au fait que monsieur Bacon est un acteur d'exception. Pour profiter pleinement de ses talents, je vous le conseille vivement dans The Woodsman
(pas de titre français connu) – un film très réussi celui-là, sur un sujet particulièrement casse-gueule.
mais je ne me souviens de rien, y compris de la couleur de la petite culotte de Mlle Sharon Stone…
Et pour cause : elle n'en porte pas.
Hum, hum…. C'est bien ce que j'avais perçu… Mais enfin… Vous connaissez la différence entre la bonne éducation et le tact ?
Un gentleman ouvre par mégarde une porte et se trouve en présence d'une dame toute nue qui prend sa douche. Il referme la porte en s'écriant Pardon madame !. Ça, c'est la bonne éducation.
Un autre gentleman ouvre par mégarde une même porte et se trouve en même présence d'une dame toute nue qui prend sa douche. Oh, pardon, monsieur ! s'exclame-t-il en refermant la porte… Ça, c'est le tact.
Certes, certes… Je retiens votre leçon de sémantique, provenant d'un homme de culture et de bonne éducation. Mais tout de même, si elle n'a pas de culotte, c'est parce que c'est volontaire de sa part. Aucun oubli. Un acte tactique. Il s'agit de faire tourner la tête de ce pauvre Michael Douglas, et de l'embrouiller dans son enquête. Tact ou éducation de votre part n'y changeront rien.
Ami Vincentp, croyez-vous une seconde que je n'avais ni vu que, dans Basic instinct, Sharon Stone ne portait pas de culotte, ni compris que c'était fait exprès ?
Il m'arrive de comprendre quelques petits trucs, ici et là…
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