J'aime beaucoup, dans le genre spectaculairement horrifique, qui est tout de même relativement mineur, le cinéma de Sam Raimi ; j'avais été jadis bluffé par Evil dead qui accumulait un paquet d'images immondes avec une verve et un humour notables et j'avais trouvé plus tard Spider-man plein d'inventivité.

J'ai donc regardé, l'autre soir sur Canal + avec une prévention plutôt favorable ce Jusqu'en enfer dont, qui plus est Le Monde avait dit quelque bien, ce qui n'est pas si fréquent pour ce type de films.

Je ne peux pas dire que ce soit ennuyeux, ça se laisse suivre sans difficulté, ni agacement, et la fin est plutôt habilement calculée, et parfaitement épouvantable, mais enfin je trouve que ça ronronne doucement.

Abus des travellings ultra-rapides, sortes de coups de sabre qui placent la caméra à quelques centimètres du visage et prétendent faire surgir l'horreur du gros plan, abus des suppurations, exsudations, giclées de substances diverses et d'immondices inconcevables qui entrainent mécaniquement un sursaut de dégoût, abus de toutes les roublardises d'une bande-son trop prévisible. Et, à part la fin matoise et agréablement déplaisante que j'ai évoquée, scénario par ailleurs assez plon-plon.

Une production de série, en un mot, avec des moyens sans doute importants, et quelques trognes et scènes recommandables… mais enfin, à se paraphraser depuis longtemps, on ne surprend plus…

J'aime beaucoup, dans le genre spectaculairement horrifique, qui est tout de même relativement mineur, le cinéma de Sam Raimi ; j'avais été jadis bluffé par Evil dead qui accumulait un paquet d'images immondes avec une verve et un humour notables et j'avais trouvé plus tard Spider-man plein d'inventivité.

Vade retro satanas

Ami Frétyl, si vous m'expliquiez le sens et la concision de votre remarque qui orne une citation de mon message initial, vous seriez bien aimable…

Votre gout pour le macabre, l'horreur, pour Irréversible, Evil Dead ou autre immondice horrifique finit avec le temps par confiner au voyeurisme sadique. Vade retro satanas !!

Eh oui ! Et mon goût pour Les Quatre filles du docteur March et La mélodie du bonheur me transforment quelquefois en bonbon acidulé !

Tout homme est une guerre civile disait Jean Lartéguy (qui vient de mourir, soit dit en passant).

La Mélodie du bonheur ? Décidément, Impétueux, vous allez trop loin !

Provocateur, va.

Ami Arca vous vous étiez déjà interrogé, effaré, sur mon goût manifeste et déterminé pour le film de Robert Wise (dont je note avec délectation qu'il a réalisé, deux années avant La mélodie du bonheur, l'admirable et terrifiante maison du diable ; quel éclectisme !).

Que voulez-vous ! il n'y a pas que du cynique, du sarcastique, du ronchon, de l'acariâtre en moi ! Je maintiens que la mélodie du bonheur est un film délicieux et rafraîchissant que nous devrions tous refgarder une fois par an pour nous remettre la tête à l'endroit !