C'est sûr que le grand Burt en résistant français, mégot maïs aux lèvres, c'est pas le top de la crédibilité. Sûr aussi que Michel Simon parlant anglais ça le fait moyen aussi. Mais le scénar est en béton et Frankenheimer savait raconter une histoire. Dans la lignée de "La grande évasion" et "L'express du colonel Von Ryan".

Je ne me souviens plus qui a écrit la BO de "Le Train" (Maurice Jarre, peut-être ?), mais ce n'est sûrement pas Philippe Sarde. A bientôt.

En effet, il y a eu une confusion avec Le Train (1972) de Pierre Granier-Deferre. Je corrige ça !

Film excellent. Je trouve que le noir et blanc améliore encore le film.

Mais autre chose, le léger résumé décrit n'a rien a voir avec ce film.

Bonjour,

Je voudrais avoir un résumé plus précis du film avant de l'acheter.

Merci !

Une suite du résumé a été rajoutée pour ce film superbe qui mérite d'être vu… Sans doute un des meilleurs Frankenheimer et une des très belles (de mémoire) ouverture de film, avec une utilisation très fine des profondeurs de champs et de lumière (scène dans le musée).

Le Train est un superbe film de guerre, certainement pas le plus réaliste mais sûrement l'un des plus haletant. Certaines scènes de train sont époustouflantes. La scène d'ouverture m'avait également marqué pour les mêmes raisons citées par Dumbledore; l'utilisation des profondeurs de champs est régulière durant tout le film accentuant la tension et le supsens. J'aimerais bien qu'il ressorte en DVD dans une édition 16/9 et non 4/3 qui gâche un peu tout de même le spectacle.

En août 1944, le colonel von Waldheim (Paul Scofield) fait évacuer les tableaux de maîtres de la Galerie nationale du Jeu de Paume pour les envoyer en Allemagne. Paul Labiche (Burt Lancaster), un cheminot résistant, est chargé de conduire le train transportant ces objets d'art. Avec l'aide de ses compagnons résistants, il va faire en sorte que le train et les tableaux n'arrivent jamais à destination. Grâce à l'aide des cheminots et de la Résistance, le train sera dérouté afin de ne jamais parvenir en Allemagne, et cela notamment par le maquillage des plaques de gare.

Le sujet est l'un des plus beaux qu'on puisse imaginer, le sauvetage des oeuvres d'art pendant la seconde guerre mondiale. Le train s'inspire d'un roman de Rose Valland, dont la figure a inspiré récemment l'affligeant Monuments men.

Le train devait être réalisé par Arthur Penn qui songeait à en faire une réflexion sur l'art, mais cette optique n'était pas du goût de Burt Lancaster qui voulait faire un film d'action "bankable" après l'échec aux Etats-Unis du guépard.

Penn fut donc remplacé au bout de trois jours par John Frankenheimer… et il n'y a pas à le regretter. Certes Le train, qui devait être un film réflexif est devenu un film d'action où il ne faut chercher aucune vérité historique… mais quel film d'action !

Car, comme l'ont déjà souligné les précédentes contributions, le travail de Frankenheimer est assez remarquable: la réalisation est sobre, sèche, concise. Le jeu du chat et de la souris entre les Nazis et la résistance française est filmé avec élégance et efficacité. Frankenheimer fait montre d'un sens du rythme et de l'espace assez remarquable. Et la photo noir et blanc donne de l'âpreté à ce film au souffle épique indéniable. Vive le noir et blanc !

Certes, outre ce genre de concessions inhérentes aux coproductions internationales, il y a quelques longueurs et quelques belles invraisemblances de temps en temps, mais Le train est le type même de film à la fois divertissant et intelligent que le cinéma américain ne sait plus faire de nos jours. C'est une confirmation de plus du fait que John Frankenheimer était l'un des cinéastes américains les plus talentueux des années 1960.

Et plus étrangement, nous remarquerons que certaines productions américaines des années 60-70 n'hésitaient pas à situer leur action en France et à célébrer l'efficacité de la résistance française ici, comme le fait remarquer Vincentp, ou des services secrets français dans Chacal.

Le train rappelle un autre film sur la résistance chez les cheminots : la batailles du rail (1946) . J’avais surtout retenu du film "le train" le pauvre papa boule (Michel Simon) qui vide ses poches devant un nazi , 4 pièces de 1 francs s’y trouvaient prouvant son sabotage. Il dit "4 francs c’est 4 francs" et est exécuté. Ci après l'extrait vidéo en Anglais L’exécution de papa Boule. Jeanne Moreau est émouvante dans son rôle d’aide au résistant Paul Labiche (Burt Lancaster). Jeanne Moreau pendant le tournage et dans le film :