L'édition dvd de mk2 est de qualité, et contient une analyse intéressante de cette œuvre, d'une durée de 12 minutes.
Si ce film, très au dessous de la médiocrité minimale, ne s'était pas appelé Paris nous appartient, mais Pampérigouste est nôtre ou Plougastel est à nous, je n'aurais sûrement pas regardé cette daube du nullissime Rivette,
rigolo incapable de torcher quoi que ce soit en moins de 2h30 et dont la caractéristique majeure est d'avoir pu tourner un machin que personne n'a vu (Out 1 : Noli me tangere)
de 12h29. Qui paye ça ? Comment cet histrion a-t-il pu trouver des financements pour pouvoir réaliser des machins pareils ? Ou des presque courts, comme La belle noiseuse
qui dure 4h ?
Ah, et Rohmer, allez-vous dire, qui était, paraît-il, complice de Rivette
? Ah, oui, Rohmer
… Mais Rohmer
est précisément, dans ses premiers films (Le signe du lion,
La boulangère de Monceau,
La carrière de Suzanne,
qui ne sont pas d'absolues réussites, pourtant), l’exacte contrepartie de Rivette,
mettant de l'esprit et de la substance là où il n'y a dans Paris nous appartient
(malgré l'assez beau titre, je le concède) que vacuité et sottise.
Un scénario d'un bêtise creuse à pleurer (de rire ou d'affliction), des acteurs guindés, irritants, médiocres (à l'exception de Giani Esposito)… Et des tics aussi exaspérants qu'inutiles (qu'un autre faiseur, Godard, emploiera aussi) comme celui de faire parler en premier plan deux protagonistes alors qu'en second plan d'autres acteurs beuglent, ce qui fait qu'on n'entend ni ne comprend rien et que ce brouhaha doit passer pour le fin du fin…
Incroyable fatras, fariboles complotistes, délires de persécution de crétins paranoïaques… Et une fin où tout le monde est tué ou se suicide (mais que ne l'ont-ils fait auparavant ?) qui atteint les sommets du grotesque…
Péteux, pompeux, verbeux, prétentieux. Rien à sauver. À la poubelle !
Rivette a ses partisans et ses détracteurs : les avis à son sujet sont souvent tranchés. Le mien est tiède. Rivette s'inscrit dans la veine du cinéma cérébral français, qui ne croise pas forcément un large public. J'avais été surpris à ce sujet de voir Jacques Doillon coaché par un intellectuel français lors de la rétrospective qui lui avait été consacré à la cinémathèque. Les scénarios de André Techiné
sont aussi assez typés (ex : Rendez-vous).
Rohmer aussi, soit-dit en passant, mais le talent de ce cinéaste l'a fait émerger du lot.
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