Note ajustée / 5.5/6
Byrne charismatique et amoureux/Spacey boiteux et retors/Baldwyn allumé et barbu/Del Toro classe et flambeur/Pollack timide mais explosif/Palminteri entêté et agressif/Postlewaithe au visage mineral… Baldwyn qui sort " fuck you" en salle d'interrogatoire/ les bodyguards de Postlewaithe flingués dans l'ascenseur/ Verbal Kint s’arrête de boiter et rejoint Kobayashi dans sa voiture;;; " La ruse du diable ? C'est de faire croire qu'il n'existe pas";;; cultissime…
J'ai tout de même le sentiment que si Usual suspects ne se terminait pas par des séquences habiles et renversantes, le film n'aurait pas bénéficié lorsqu'il est sorti du succès qu'il a rencontré. Ce retournement final conditionne tellement la vision qu'on peut en avoir que j'ai presque envie de la révéler ici, toute nue, toute crue pour que les spectateurs qui pourraient découvrir aujourd'hui la réalisation de Bryan Singer
ne se laissent pas trop avoir par l'habileté et la complication farfelue de l'intrigue.
Tel qu'il est, Usual suspects ne vaut ni plus, ni moins que tout ce que les États-Unis nous envoient depuis plusieurs décennies, en matière de pègre, de crime organisé et de violence assassine. Ce n'est pas que cette banalité soit désagréable à regarder, loin de là : il y a un rythme, des images, des acteurs qui sont solidement mis en scène ; il y a un montage, une technique du récit avec tout plein de flashbacks utiles qui montrent que tous ces professionnels connaissent leur affaire et savent surprendre le spectateur au bon moment.
Cela étant, le film se laisse voir avec plaisir… Un peu comme tous les Scarface et Nuit nous appartient
dont nous sommes régulièrement abreuvés…
Ah, au fait… La phrase La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! ne sort évidemment pas du film, mais de Charles Baudelaire…
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