Enfin un film capable de surprendre ! l'effet de rebondissement de l'histoire est même poussé jusqu'à la dérision, ce qui à tendance à décrédibiliser le concept du machiavélisme à la base du film. En tout cas, les deux premiers tiers du film constituent un chef-d'oeuvre.
Les débuts du film (les 52 premières minutes exactement) me rappellent quelque chose : un type qui est dans l'enseignement et qui résiste à l'appel énamouré d'une oiselle se fait accuser par elle de harcèlement et de viol et il lui est bien difficile de se défendre. C'est à peu près la situation mise en scène par André Cayatte en 1967 dans Les risques du métier,
avec Jacques Brel
et Delphine Desyeux
et par Jean-Claude Brisseau
en 1989 dans Noce blanche,
avec Bruno Crémer
et Vanessa Paradis.
Tout cela est vivement mené et montré, les filles sont belles et, dans la ville de Blue bay, située à proximité du parc des Everglades (où foisonnent les alligators, soit dit en passant), l'existence paraît douce (en tout cas aux privilégiés, comme partout, au demeurant) ; même les policiers Ray Duquette (Kevin Bacon) et Gloria Perez (Daphne Rubin-Vega) ne semblent pas surchargés de boulot, même si le premier nommé, à la mine un peu torturée, semble voir qu'il y a bien des trucs bizarres sous la surface lisse des choses.
Mais rien n'est simple, le diable est dans les détails et les entourloupes volent en escadrille. On n'en dira pas davantage, si ce n'est que le caractère sulfureux du récit a conduit les roublards producteurs hollywoodiens à en fabriquer trois suites ; si je vous dis que les trois suites ne comportent pas les mêmes acteurs, je vous en aurai déjà beaucoup trop dit.
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