Sa thématique : né démon, pour faire le mal, il a été élevé par un humain qui lui a appris la bonté. Son conflit : faire triompher le bien dans un dilemne intérieur. Autrement dit, la sempiternelle opposition entre l'innée et l'acquis. Et la sempiternelle victoire de l'acquis.
Mais la réussite de Hellboy n'est pas dans sa thématique d'une dualité bushienne, mais d'avoir réussi à doter le personnage d'un humour certain et de proposer plusieurs scènes parodiques. Ainsi, E.T.
y passe quand Hellboy regarde son doigt devenu rouge incandescent, ou bien encore Matrix
dans une bagarre dans le métro. Hellboy regarde autour de lui, faussement apeuré et se précipite vers un téléphone…
L'humour est présent également dans les scènes à caractère romantique. Espionnant sa belle, il se retrouve sur un toit avec un gamin de 9 ans qui lui fait une leçon sur la vie. Ou bien encore concernant son pêché mignon : le cigare qu'il fume en cachette de son père!
L'action est évidemment au rendez-vous, à force d'effets numériques malheureusement pas toujours au top. Guillermo del ToroLe second regret concerne les personnages secondaires trop brossés par le scénario, pas assez fouillés. Selma Blair est relativement insipide et semble toute droite sortie de X-men.
Elle est toutefois mieux lotie que Rupert Evans totalement insignifiant et incrédible dans son personnage de jeune premier qui va tenter de séduire la belle de la bête.
Outre la thématique assez particulière, le graphisme de Mignola pouvait se révéler un piège infernal (hellboy, infernal ?). Del Toro,
enfin fan invétéré et surtout respectueux n'a pas fait les choses à moitié et a carrément confié la direction artistique de son film au Grand Mike.
Rien que pour ça, chapeau bas, Messieurs.
Fallait oser, et le pire, c'est que ça marche foutrement bien. Certes, certains effets spéciaux laissent un peu à désirer, des personnages, Abe Sapiens en tête, sont sous-utilisés.
Mais, ne peut-on pas espérer qu'il ne s'agisse que d'un premier d'une longue série, sorte d'épisode pilote ? A la condition bien sur que Guillermo s'inspire de Sam Raimi et garde les rênes de son projet.
Note 6/6
Rien à redire.
Guillermo rulez !
Assez OK dans l'ensemble, mais un peu plus indulgent. On pense beaucoup à "X-Men", c'est vrai, mais il y a une telle volonté de créer un personnage à multiples facettes, un tel enthousiasme généralisé, qu'ils crèvent l'écran et donnent une belle énergie au spectacle. Seul souci que j'ai personnellement ressenti : on sent que Del Toro s'ennuie à multiplier les séquences d'action, histoire de s'attirer un public d'ados et celles-ci finissent par évoquer un super épisode de "Buffy contre les vampires
" avec quelques dollars de plus. Ouvrir la porte des enfers pour laisser entrer les démons… Il y a eu tant de films récents sur ce thème (et de série télé) ! "Hellboy
" vaut donc uniquement pour son héros, réellement original et attachant, qui par le talent très particulier de Ron Perlman,
fait sembler le film meilleur qu'il n'est en réalité. Digne descendant de Lon Chaney,
Perlman est un des acteurs qui a fait le plus de rôles en y étant méconnaissable : du cromagnon de "La guerre du feu
" à l'homme-lion de "La belle et la bête
" à la TV, en passant par le moine difforme de "Le nom de la rose
" et enfin ce Hellboy couvert de latex, il a du mérite ! Un peu longuet, "Hellboy
" reste un spectacle tout à fait plaisant et digne du talent de son réalisateur qui n'a encore jamais déçu.
Du très grand spectacle, qui allie de grandes séquences d'action à un humour constant, permettant à Hellboy de demeurer attachant et humain, malgré la quantité impressionnante de F/X. Les personnages sont bien dessinés, humains comme mutants, et Ron Perlman
reprend plus ou moins son personnage de la série La belle et la bête,
sous d'autres oripeaux. Il est excellent, tout comme Selma Blair
et John Hurt.
Le rythme ne faiblit jamais, pas un instant, malgré la durée, et au milieu du gigantisme du décor, Del Toro
réserve des instants "intimistes" inimitables, comme l'estime naissante entre Hellboy et son patron jusque là odieux, joué par Jeffrey Tambor.
Une des meilleures adaptations de BD jamais réalisées, sans aucun doute.
Pauvre Ron Perlman ! On ne pourrait pas lui trouver, de temps en temps un rôle, disons, de père de famille qui vend des assurances dans une banlieue du Connecticut ?
T'es sûr que tu lui ouvrirais la porte ?
Mais certainement ! C'est quand un vendeur a la tête d'Alain Delon qu'il faut vite barrer toutes les issues !
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