Le réalisateur de In the heat of the night, un Barry Levinson
débutant au scénario, une BO de Legrand,
Les meilleurs amis
se présentent sous de bons auspices, et démarre d'ailleurs comme une comédie romantique à l'ancienne, façon Tracy
-Hepburn,
dans un univers hollywoodien confortable. A partir du moment où lui émet le souhait de se marier, et qu'elle l'exauce à contrecoeur, le film prend une tournure nettement moins glamour, et les visites successives aux familles – qui occupent l'essentiel du film – sont un retour aux réalités de l'existence hors de L.A. : la misère affective, la vieillesse, la médiocrité. Le plan où Goldie Hawn
voit son mari avoir exactement les mêmes gestes que son "beauf" de père au petit-déj, pourrait être cocasse, il n'est que cafardeux : une vision inéluctable de son !
propre avenir !
Subtilement, le film passe de la comédie enjouée à la chronique douce-amère, pour finir dans une engueulade violente entre les époux, qui en viennent aux mains. Burt Reynolds se montre d'ailleurs remarquable, dans ce jeu de la métamorphose des sentiments. Là, on ne rit plus du tout, et la happy end de rigueur ne trompera personne. Les meilleurs amis
est un film acide sur le couple, qui refuse l'optimisme sympathique d'un When Harry met Sally.
Un film longuet (presque deux heures, pas mal de baisses de régime) mais intelligent. Parmi les seconds rôles, les vétérans Jessica Tandy
et Keenan Wynn,
et Ron Silver, formidable en producer vulgaire et indélicat.
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