…On aimerait aimer mais on se rappelle aussi la fausseté trop fréquente des éclairages donnés sur les rapports des adultes et des jeunes, et même des jeunes entre eux, la laborieuse et trop prévisible scène finale, le ridicule absolu de certaines scènes (le strip-tease improvisé, le soir de Noël de Khadija (Carmen Chaplin), la scène où Anne (Chiara Mastroianni), la fille de la maison, en quête d'une sœur renifle les pieds de Khadija, la chansonnette incongrue d'une ahurie (Ingrid Caven) dans un bar, la drague sauvage, silencieuse et réussie (ou fantasmée ?) d'Émilie (Catherine Deneuve) par un interne (Bruno Todeschini) à l'hôpital, puis sur les quais de Garonne, le suicide manqué d'Antoine (Daniel Auteuil) qui se laisse tomber de son premier étage et se casse le pied…
Berthe (Marthe Villalonga), mère d'Émilie et d'Antoine, qui sent doucement les forces disparaître (c'est ainsi, d'ailleurs, que le film commence, comme il s'achève juste après son enterrement), recueillie d'abord par sa fille, retournant un peu de temps chez elle puis jetée au milieu d'un hospice de grands vieillards est parfaite ; Émilie (Catherine Deneuve, donc) l'est aussi ; Antoine (Daniel Auteuil) convainc moins… mais il est vrai que le personnage est fragile et sa personnalité floue…Je ne connais pas beaucoup Téchiné, ayant eu un haut-le-cœur en voyant jadis J'embrasse pas (mais c'était là un peu le but de la manœuvre, non ?) et ayant regardé avec beaucoup d'intérêt, en revanche, Les voleurs, avec Catherine Deneuve, encore, mais aussi la trop rare Laurence Côte ; c'est un cinéaste assez rare, qui filme assez peu ; à approfondir, peut-être ?
De toutes parts, on me recommande chaudement Les Roseaux sauvages, que je n'ai toujours pas vu. Je garde aussi le vague souvenir de m'être ennuyé ferme devant Les Sœurs Brontë malgré son trio de dames, mais j'étais sans doute trop jeune pour profiter de ce film. Le plus ancien Barocco bénéficie également d'une solide réputation.
J'avoue avoir fait une impasse quasi totale sur l'oeuvre de Téchiné, qui ne m'a jamais attiré, sans raison particulière, à part le souvenir vague mais cafardeux de Hôtel des Amériques.
Peut-être que les explorations héroïques de quelques contributeurs courageux sauront donner envie aux autres de s'y intéresser ? On a vu plus improbable, sur DVDToile…
Page générée en 0.0035 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter