Bien que j'aie quand même vu et relativement apprécié Suspiria et Profondo rosso en leur temps, je n'ai jamais été vraiment enthousiasmé par les films de Dario Argento, objets chez certains d'un culte fervent. Et ce n'est certes pas celui-ci qui va briser ma routine ! Malgré des effets choc réussis (et tirant nettement sur le gore), quelques bonnes idées (les Romains deviennent cinglés – même si les Milanais nous diront que ça n'a rien de très nouveau) et une interprète valeureuse (Asia Argento, d'un sérieux imperturbable), ce film est malheureusement gâché par un scénario puéril à grosses ficelles qui lui enlève beaucoup de son efficacité potentielle. Les efforts pour rattacher l'histoire à celle de Suspiria sont intéressants. Le principe de départ est en gros celui de la boîte de Pandore – je n'ai rien contre : on ouvre un mystérieux coffret retrouvé dans un cercueil, ce qui libère les forces du Mal. Et contre la magie noire, il faut la magie blanche, c'est-à-dire Asia. Why not ? Mais tout ceci se développe très laborieusement, à coups de clichés et de poncifs, et des coïncidences de scénario qui font lever les yeux au ciel, jusqu'au finale d'un ridicule irrémédiable. À la fin je riais franchement alors que je suis censé trembler d'angoisse, moi qui suis pourtant très bon public avec les films de peur !
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