Apparemment, Van Johnson vient de mourir.
C'est le genre d'acteur dont on ne se souvient jamais, dont on est à peu près incapable de citer un seul film, et qu'on croyait disparu depuis des lustres.
En forçant un peu, on peut se rappeler de son rôle de correspondant de guerre dans La dernière fois que j'ai vu Paris, de Richard Brooks.
RIP.
Je me rappelle de lui amoureux de Deborah Kerr dans la première version de The End of the Affair,
histoire d'un amour qui court à sa perte sur fond de Deuxième Guerre mondiale, d'après le roman de Graham Greene.
Je le revois en copain désabusé de Gene Kelly dans la comédie musicale fantastique Brigadoon
de Vincente Minnelli,
guère touché par le miracle de ce village perdu dans les brumes d'Ecosse et ne réapparaissant qu'une fois tous les cent ans. Personnage néanmoins incontournable, en contrepoint de celui de Gene Kelly, et dont l'action à un moment précis est déterminante.
Production de prestige ayant remporté un gros succès tant commercial que critique lors de sa sortie en 1954, avec à la clé sept nominations aux oscars 1955, Ouragan sur le Caine semble quelque peu négligée de nos jours.
Certes quelques aspects de l'oeuvre paraissent aujourd'hui démodés et superflus. Ainsi, l'histoire d'amour entre le jeune Keith (Robert Francis) et sa fiancée May (May Wynn) n'a guère d'intérêt. On peut regretter également l'éloge final envers la marine américaine quand bien même le concours de cette dernière était nécessaire à la réalisation d'un tel film. La forme a également vieilli, notamment le recours aux images d'archives ou aux maquettes pour la scène du typhon. Ajoutons une musique étonnamment anodine du grand Max Steiner.
Ouragan sur le Caine est donc un grosse production hollywoodienne intelligente. Et cela manque de nos jours…
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