Forum - L'Affaire Bruay-en-Artois - Pour une fois, de la bonne Télé...
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Forum : L'Affaire Bruay-en-Artois

Sujet : Pour une fois, de la bonne Télé...


De Lagardère, le 23 septembre 2008 à 20:22
Note du film : 4/6

J'étais bien jeune quand éclata L'affaire de Bruay en Artois qui défraya la chronique. Je me souviens bien sur de ces déferlements de haine à l'encontre de ce notaire accusé du viol d'une mineure, enfant des corons, en cette période post-soixante-huitarde. Puis de cette lutte des classes qui prit l'allure d'un feu dévorant tout, attisé par des rancunes ancestrales contre une bourgeoisie pesante et possédant le Tout de la vie des petites gens .

Et puis , hier au soir, TF1 nous fit l'agréable surprise de nous proposer Bruay en Artois l'impossible vérité. Et, à travers cette histoire sordide, je redécouvre un Tchéky Karyo époustouflant de talent ! Voilà un acteur qui , de rôles de psychopathes en rôles de gangsters sanguinaires, nous offre tout à coup un juge d'instruction tout en sobriété et retenue , absolument crédible. L'histoire est menée rondement, avec les doutes qui s'imposent, les preuves qui se discutent, les arrangements des puissants au sein de leurs clubs, et cette terre du nord, violemment partagée entre les éternels nantis et les pauvres à jamais résignés mais qui trouvent là matière à révolte. Un grand moment de télévision. Un bon point à Bernard Le Coq qui campe un notaire très enrobé pour l'occasion. La brume sur les corons est aussi palpable et lourde que l'atmosphère qui règne tout au long de ce téléfilm brillant. Même si, trois fois hélas, nous restons sur notre faim, comme les parents de cette gosse sont restés dans leur calvaire, ne sachant pas qui ….

Étonnant ! Merci la télé. Pour une fois….


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De vincentp, le 23 septembre 2008 à 21:24

L'émission de Christophe Hondelate "faites entrer l'accusé" (*) consacrée à cette affaire permettait d'y voir plus clair. Il est quasiment certain (restons prudent) que le notaire n'avait rien à voir avec cette ténébreuse affaire. Et que des suppositions, voire plus, sont possibles, au regard des témoignages recueillis par les journalistes. Cette affaire eu pour fondement une enquête mal menée, avec des pré-supposés peu scientifiques.

(*) Superbe série d'enquêtes, avec un lumineux volet Spaggiari.


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De fretyl, le 23 septembre 2008 à 21:25
Note du film : 3/6

Ce genre de téléfilm devient courant sur Tf1 depuis le succès immérités de L'affaire Dominici avec Serrault. Le téléfilm d'hier ne manquait ni de sel, ni d'intérêt, mais je garde une réserve sur l'authenticité de toute l'histoire.
L'affaire Ranucci avec Catherine Frot mélangeait volontairement l'affaire du pull-over rouge et l'affaire Patrick Henry et L'affaire Dominici disait n'importe quoi en ce qui concerne les supposés assassins venant de l'Est et s'encombrait de personnage n'ayant jamais existé, de même pour Landru avec Timsit.

Je me méfie des détails de cette affaire dont je connais peu de choses, surtout lorsque c'est tf1 qui les traites


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De Lagardère, le 23 septembre 2008 à 21:47
Note du film : 4/6

Le cas fut traité chez Hondelatte ?? Mince alors ! Moi qui n'en loupe pas une, celle là je l'ai loupé ! La fiction de hier au soir penchait trés fortement pour la culpabilité du notaire…

A Frétyl : L'histoire est authentique, certes ! Elle fit assez de bruit comme ça. Mais pour ce qui est de la vérité ….Mais j'aimerais avoir de tous deux , votre avis sur l'interprétation de Tchéki Kario…


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De fretyl, le 23 septembre 2008 à 22:02
Note du film : 3/6

Tchéky Karyo était bien cette fois-ci, comme vous dites "sobre". On pouvait déjà sentir une présence dans Nikita, mais cette fois-ci son rôle de juge n'était pas sans rappeler d'autre acteurs des années 70 (Ventura-Trintignant) qui auraient joués cela pareil.
Mais j'ai longtemps été imperméable à cet acteur à cause de prestation déroutante dans Dobermann ou il incarnait un flic nazi, drogué et violent.


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De Impétueux, le 23 septembre 2008 à 22:36

Tcheky Karyo, c'est un magnifique visage du cinéma français, qui, malheureusement ne l'a guère employé, alors qu'il aurait été certainement très apprécié avant la guerre, comme porteur d'une force, d'une lumière épatantes ; Rohmer, lui confiant, aux côtés de Pascale Ogier, un rôle contenu et intelligent de Les nuits de la pleine lune en avait senti tout le potentiel.

C'est aussi, précisément, là où le bât blesse, dans le téléfilm d'hier soir : avoir fait un bel homme sombre et grave du malencontreux, médiocre, ventripotent et glorieux – vaniteux ! – juge Pascal qui s'est acharné sur le grassouillet notaire Pierre Leroy, (excellent Bernard Le Coq, c'est vrai) perclus, sans doute, de vices, mais de vices plus aimables que l'assassinat d'une adolescente…

Le Monde rappelait opportunément aujourd'hui que ç'avait été à la fois le coup d'éclat et le début de l'embourgeoisement de Libération, et que Serge July, moins cocaïné qu'aujourd'hui, mais beaucoup plus sanguinaire avait lancé l'hallali d'une façon inouïe…

Ah, les doux temps de la haine de classes !


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