Le film de croco australien aurait tendance à devenir un genre à part entière, en ce moment. Après le sympathique Rogue,
voici donc Black water
(à ne pas confondre avec le Dark water
japonais et son remake U.S.), sa mangrove, son saurien affamé, et ses victimes.
Inspiré du succès de
Open water,

ce film fauché fonctionne à merveille, par sa pauvreté même : ici pas de F/X numérique, pas de décors compliqués, pas de casting trop cher. Tout se passe sur un arbre, au sommet duquel trois personnages tentent d'échapper à un croco persistant. L'étonnant est que ça reste passionnant, stressant au possible, et les rares fois où l'on entrevoit la bestiole, c'est une VRAIE bestiole, pas une chose en plastique comme dans
Jaws,

ou en pixels comme
Rogue.

Bien rythmé,
Black water
bénéficie de la présence d'une excellente actrice inconnue,
Diana Glenn,

qui évite le piège de se transformer en Ripley vengeresse. En fait, c'est le film tout entier qui évite les pièges du cliché et des hommages rabâchés. C'est une modeste série B certes, mais une vraie réussite en tant que telle. Le film de croc' a de beaux lendemains devant lui !