Seul et unique mystère de ce film : qu'est-ce que l'interprète de La liste de Schindler et Star wars,
est bien allé faire dans une production Besson
à priori destinée au M. Muscle Jason Statham
? Il n'a pourtant pas l'air de souffrir du chômage…
C'est le directeur du casting qui a fait boire monsieur Neeson dans un bouge parisien. Le malheureux s'est réveillé le lendemain avec une gueule de bois et le contrat épinglé sur la poitrine…
Aucune éthique, ces directeurs de casting !
Après vision, on peut toujours se demander les raisons de la présence de Neeson dans un tel film… Non pas que ce soit nul – honnêtement, ce n'est pas plus creux et bêta que le dernier Bond – mais le scénario est tellement basique, le dialogue tellement plat et explicatif, que l'acteur de La liste de Schindler
et Kingdom of Heaven
aurait sans doute mieux à faire de son temps. Pourtant, sa seule présence donne un certain cachet au film, un (vague) semblant de crédibilité. Comme dans le bien meilleur Traqué,
ce sont les bagarres à mains nues qui occupent le terrain, sèches, violentes, brutales, elles changent des bastons bien huilées à la Bébel ou des sauts périlleux au bout d'un câble des films de Honkkong. Elles sont à vrai dire, le seul véritable intérêt de Taken.
Les seconds rôles sont atroces, écrits avec une misogynie invraisemblable (la fifille tête à claques, l'ex-épouse acariâtre, les prostituées abruties de drogue), et 24 heures chrono est pillé sans vergogne (Neeson
tirant sur la femme d'un ex-copain, pour le faire parler, comme Bauer faisait feu sur la femme de Peter Weller
dans 24).
Hormis quelques vues touristiques irritantes, des poursuites en voiture redondantes, Taken
vaut tout de même un peu mieux que les habituels produits Europa.
« …le résultat est plutôt probant… »
Mon problème n'est pas avec Luc Besson producteur, ni avec Besson
réalisateur : c'est quand M. Besson se mêle de faire le scénariste, surtout pour les films des autres, que je me prépare au pire. Or ici, pour une fois, il y a un coscénariste. Ah bon, tout s'éclaire. Voilà pourquoi c'est meilleur que ce à quoi je m'attendais !
Donc Bryan Mills/Neeson traverse à toute allure l'Atlantique et se retrouve à Paris. Selon les meilleures sources, il ne dispose que de quatre jours (96 heures) pour retrouver sa fille avant qu'elle ait disparu dans un des multiples bordels du monde. Et il va mener sa quête de main de maître.
C'est donc un agréable spectacle où le bon triomphe d'une infinité de salopards. Ce qui montre bien que c'est un conte de fées, n'est-ce pas ?
Page générée en 0.0040 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter