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Forum : L.A. Confidential

Sujet : Polar ensoleillé


De Torgnole, le 16 mai 2008 à 12:42
Note du film : 6/6

Encore rien sur L.A Confidential, alors que ce film a déjà plus de 10 ans, je me demande parfois ce que font les chroniqueurs de Dvdtoile. Mais comme cela fait un bon bout de temps que je n'ai vu ce film sur ma vieille VHS toute pourrie dont la bande à du faire déjà bon nombre d'aller retour avant de prendre la poussière dans un placard, je n'ai pas grand chose à dire non plus.

Cette adaptation de James Ellroy est une réussite. Aucun ennui possible, l'enquête est intrigante, le contexte et l'époque maitrisés, les personnages sont interessants et interprétés par des acteurs excellents, le rythme est parfait, les diverses situations méritent d'être vues et revues, le tandem final Hexley-White est jouissif, les rebondissements tombent à point, Kim Basinger est jolie… Enfin, ça irait plus vite de citer les défauts de ce pur divertissement: Y'en a pas!


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De louloulupus, le 7 mars 2009 à 17:45
Note du film : 6/6

Oui c'est étrange que ce film n'ait pas été commenté. J'ai dû le voir dix fois sans m'en lasser, ce qui est caractéristique d'un grand film.Il faut dire que les rapports humains exacerbés, la violence du personnage mâtinée de sensibilité de Russel Crowe prennent aux tripes. L'intrigue menée avec tact et soutenue par un trio d'acteurs formidables ne souffre pas d'être connue. Curtis Hanson a réussi son passage derrière la caméra en signant ce chef d'œuvre. Un incontournable!


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De Steve Mcqueen, le 5 janvier 2011 à 09:18
Note du film : 5/6

Comme Torgnole j'ai vu le film sur une vieille vhs à l'image floue et au son crachotant. Et pourtant… LA Confidential est l'une des plus belles adaptations de roman que j'ai pu voir. Je n'ai jamais pu rentrer dans le roman d'Ellroy, pourtant très estimé : trop touffu pour moi, trop de personnages secondaires, trop d'intrigues entremêlées. Miracle : le long métrage d'Hanson, tout en conservant cette complexité, est d'une étonnante fluidité : les trajectoires des trois flics s'entrecroisent harmonieusement, les dialogues font brillamment avancer l'intrigue sans que l'on soit jamais perdu.

Helgeland et Hanson ont accompli un travail d'adaptation remarquable, grandement aidés par une interprétation sans failles : Crowe, buriné, violent en surface et tendre avec les femmes, forme un duo électrique avec Pearce, ambitieux et arriviste (il n'hésite pas à dénoncer ses collègues pour obtenir une promotion). Quant à Spacey, il livre une prestation tout en finesse, décontracté et sûr de lui, magouilleur et finalement intègre. Son face à face avec Cromwell au 2/3 du métrage se conclut par un rebondissement percutant totalement inattendu, qui relance l'intrigue avec un rare brio.

Enfin, la mise en scène alterne plans larges et plans serrés avec maestria, sans aucun mouvement de caméra superflu, sans effet de style ostentatoire. Ici, c'est la sécheresse qui prime, l'efficacité et le refus de l'esbroufe…. des choix décisifs pour faire pénétrer le spectateur dans un dédale d'intrigues secondaires complexes, animées par une foule de personnages à la psychologie tortueuse, et dont la destinée se finit bien souvent à coup de fusil à pompe à bout portant et en plein visage…

Bref c'est la meilleure adaptation d'Ellroy à l'écran, loin de la grotesque tentative de De Palma (Black Dahlia : interprétation insipide, rebondissements grotesques, figures de style répétées jusqu'à la nausée… Mais PM Jarriq et Impétueux ont déjà stigmatisé ces défauts avec brio sur le forum idoine). Dark Blue était sympathique grâce à la présence charismatique de Kurt Russell, mais la corruption de la police mise en exergue par le métrage était traitée de façon un peu banale et le "mea culpa" de Russell à la fin m'avait laissé un goût amer dans la bouche. Ellroy déteste d'ailleurs ce film, de même qu'il déteste Cop de James B. Harris.

Mais n'oublions pas que l'auteur de LA Confidential affiche dans ses interviews un réel cynisme envers l'adaptation de ses œuvres à l'écran et un mépris troublant pour l'industrie du cinéma. J'ai lu une de ses interviews où il stipulait que seul l'argent qu'il recevait pour la transposition des ses livres au cinéma l'intéressait…. Cynisme de façade ou réel dégoût ?

….Mais peu importe : il adore l'oeuvre de Curtis Hanson, à juste titre: c'est l'un des polars majeurs des années 90, et seuls James Gray ou Scorsese ont livré des films aussi définitifs, du moins à ce qu'il me semble….


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De vincentp, le 5 janvier 2011 à 11:07
Note du film : 6/6

Je paratage ton avis très positif. Points forts du film : la recréation de l'ambiance d'époque, la mise en scène et l'interprétation de Russel Crowe (bien entouré). Je ne l'avais pas vu lors de sa sortie en salles pour cause de critiques cnéma mitigées. Comme quoi…


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De Steve Mcqueen, le 5 janvier 2011 à 11:18
Note du film : 5/6

C'est bizarre, VincentP, je crois me souvenir au contraire que les critiques lors de la sortie étaient dithyrambiques ( Première, Ciné Live, Télérama, guide des films du très érudit Jean Tulard….), saluant comme tu le dis la recréation d'époque et se focalisant sur le retour tonitruant de Kim Basinger dans un rôle complexe. Peut-être mes souvenirs sont-ils inexacts ou parcellaires ?

Quoi qu'il en soit le film est devenu culte sur la toile et les avis d' IMDB saluent unanimement un chef d'oeuvre.


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De Impétueux, le 29 novembre 2020 à 21:03
Note du film : 3/6

Je n'ai jamais lu la moindre ligne d'un roman de James Ellroy. Et si je m'étais rendu compte que L.A. Confidential était issu de la même plume que Le dahlia noir, j'aurais sans doute tourné mon regard ailleurs. Et ceci tant l'idée de regarder des histoires policières californiennes, qui sont à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de ma réalité et de mon imaginaire n'a rien pour me séduire. Le dahlia noir de Brian De Palma m'avait semblé un tel compendium de complications incompréhensibles et de machinations ennuyeuses que j'aurais craint que L.A. Confidential fût bâti du même impeccable sérieux ennuyeux anglo-saxon si j'avais appris avant de regarder le film que l'auteur était ce fameux Ellroy. Cela dit et selon les meilleurs avis, l'adaptation tournée par Curtis Hanson est beaucoup plus limpide que celle de Brian De Palma et le film bien meilleur.

Je ne dis pas le contraire ; sans faire d'autre rapprochement que de se situer, l'un et l'autre, à peu près à la même époque – les années 50 – et dans un machin que personne, en Europe civilisée, n'oserait appeler une ville, cette conurbation automobile que l'ironie du sort et le clin d'œil sarcastique du Bon Dieu ont appelé Los Angeles. En tout cas, même si c'est vraiment extrêmement compliqué, on parvient à peu près à comprendre la nature des pourritures qui se sont accumulées, qui ont métastasé dans la police municipale de la métropole. À dire vrai il faut attendre la dernière heure (un peu moins, même) pour saisir que le ver qui est dans le fruit s'y est installé de façon encore plus confortable qu'on ne le pensait, mais de toute façon comme on ne ressent pas la moindre sympathie pour chacun des protagonistes, ça n'a pas beaucoup d'importance. Les dézingages fréquents, violents, sanguinaires qui nettoient de temps en temps le tableau et envoient ad patres des quantités de voyous et de policiers aussi détestables les uns que les autres, si bien filmés qu'ils sont, laissent un peu froid. Après tout, tout cela est du gibier de potence qu'on est bien aise de n'avoir plus de raison de croiser jamais dans sa rue.

L'idée est assez agréable de mettre en scène trois policiers qui se confrontent et se croisent et sont aussi différents que possible, presque caricaturalement : une sorte de brute épaisse, Bud White (Russell Crowe) qui tape dès qu'il peut sur les méchants, le sergent à l'échine souple Jack Vincennes (Kevin Spacey), qui ne refuse jamais les dollars qu'on lui glisse pour fermer les yeux… ou les ouvrir et le lieutenant ambitieux Ed Exley (Guy Pearce), qui vit dans l'adulation de son père, policier assassiné mais aussi dans la volonté de monter en grade le plus haut et le plus vite possible.

Ces trois là grenouillent au milieu d'une mare particulièrement saumâtre : drogue, racket, prostitution, cinéma porno… enfin tout l'attirail habituel de la pègre. On est vraiment dans un univers où les meilleurs ne valent pas mieux que les pires, où on tape sur tout ce qui bouge et où les chicanos qui sont cognés tout comme les noirs qui sont abattus ne sont innocents que par mégarde, si on ose dire, c'est-à-dire qu'on ne les frappe ou ne les tue pas pour de bonnes raisons, mais ne méritent pas qu'on verse sur eux une petite larme.

Le fil du récit va réunir les trois clampins à la suite d'un massacre très sanguinolent dans une boîte de nuit, où a péri Dick Stensland (Graham Beckel), ancien équipier de Bud White/Russell Crowe ; ça va mener loin et ça va faire intervenir une pute de luxe, Lynn Bracken (Kim Basinger), pouliche d'une écurie conduite par le malfaisant Pierce Patchett (David Strathairn) qui a la spécialité de fournir les amateurs en sosies de vedettes de cinéma de l'époque. Ainsi Lynn est une sorte de copie conforme de Veronica Lake, qui connut une courte célébrité grâce à sa coiffure particulière, un œil étant caché et qu'on n'a guère vue en France que dans Ma femme est une sorcière de René Clair. Il y a d'ailleurs une assez amusante séquence où une prétendue véritable Lana Turner boit un verre avec Johnny Stompanato, son amant de l'époque, gangster violent qui fut tué par Chéryl, la fille de Turner.

Cela étant dit, on ne mégotera pas son plaisir de distraction, un peu trop long pour être tout à fait satisfaisant, un peu répétitif et, à la conclusion un peu ridicule, lorsque à l'avant-dernière séquence, les armes crépitent furieusement et qu'à la dernière tout le monde s'accorde pour jeter un voile pudique sur les horreurs passées, au nom de la belle réputation de la police de Los Angeles.


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