Je pense que ce film résume, synthétise ce qu'est Belmondo. C'est probablement ce qu'il restera de lui dans l'Histoire du ciné. Un cascadeur sympathique, qui n'a pas tourné de chefs-d’œuvre, mais qui a su se faire aimer du public.
C'est vrai, c'est sûrement les De Broca qui resteront. Je viens de revoir "Stavisky
" de Resnais.
Si le film est joli à regarder, Belmondo
y est déplacé, mauvais comme un cochon, à côté de la plaque. C'était un rôle pour Delon,
en fait ! D'ailleurs, à l'heure des bilans, il est clair que c'est Delon,
le moins populaire, le moins sympa, qui aura fait la plus belle carrière, alors que Bébel sera oublié rapidement, comme Fernandel.
Vous allez fort! Belmondo c'est aussi et, pour moi, surtout ,l'acteur formidable de Godard qui a révélé toute sa personnalité si attachante à l'écran."L'homme de R"io, bien sûr, mais sans "a bout de souffle ou Pierrot le fou" le personnage de bebel n'aurait pas la même saveur ni la même aura.
En fait, si on regarde bien sa filmo, c'est presque comme s'il y avait deux Belmondo bien distincts : le jeune "chien fou" insolent et rebelle des années 60, prêt à tous les risques, en avance sur son temps à tous points de vue et ensuite, le gymnaste autosatisfait des décennies suivantes, au phrasé théâtral, alignant les nanars du moment qu'il pouvait y faire quelques cascades. L'homme a un don inné de sympathie, c'est certain, mais il a cessé de vraiment jouer la comédie très tôt pour capitaliser sur son image. Pour avoir vu par hasard "A bout de souffle" et "Le solitaire
" à quelques jours d'intervalle, je peux vous dire qu'il est pratiquement impossible de relier les deux personnalités de l'acteur.
Vu et revu depuis cinquante ans, L'homme de Rio est toujours ce chef-d'œuvre qui ne s'arrête pas une seule minute, qui a rythme, esprit, goût et sens du mouvement, qui est finalement la seule et unique représentation cinématographique du plus célèbre et du plus intéressant personnage de la bande dessinée, Tintin, bien au delà des pâlottes tentatives de reconstitution (les anciennes, (Tintin et le mystère de la Toison d'or,
Tintin et les oranges bleues)
ou la récente Tintin : le secret de la licorne)
et des dessins animés fauchés qui ont prétendu en reconstituer le charme absolu.
Le terrible, de revoir ce film, ce chef-d'œuvre c'est qu'on réalise ce que le cinéma a perdu, avec la mort de Françoise Dorléac aux rires de gorge inimitables…
Effectivement, il est difficile de relier les deux bébèls. Le second a laissé de côté toute créativité artistique. Apparemment, Belmondo a pris son pied à être une star, à faire des entrées, à se sentir aimé, et à donner à son public ce qu'il attendait. J'imagine que cela doit être grisant tout de même d'avoir son nom en haut de l'affiche et que ce nom suffise à faire vendre un film…
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