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Sujet : À la recherche des vierges fraîches


De fretyl, le 14 mai 2008 à 23:40
Note du film : 4/6

Qu'est-il arrivé à Dracula après être tombé dans l'eau glacée au temps ou il était Prince ténèbres, un évêque exorciseur et un curé maudit le sortent de là et voilà le dentu qui part à la recherche de vierges fraiches !

En dehors du Le Cauchemar de Dracula et Dracula, prince des ténébres on a tendance à croire que Lee n'a endossé la cape du célèbre vampire que dans des productions stériles. C'est vrai, les sinistres : Une messe pour Dracula ou Les nuits de Dracula le confirme .

Cependant cet épisode là, mérite encore une note tolérante. Peut-être parce que Lee est plus présent que d'habitude. Le film réussi à se maintenir dans l'épouvante hammerienne de qualité – une lumière magnifique, des décors glauques typique de la production, les yeux rouges de Dracula, et une histoire que l'on suit avec intérêt réussissent presque à maintenir le film dans la qualité des deux premiers épisodes.
Reste une chose assez unique le film se centre sur les rapports érotiques que le vampire noue avec ses victimes, on sentait déjà cela dans les précédents épisodes ; Dracula pénètre chez une femme pour lui offrir un plaisir en comparaison avec une sorte de sexualité basée sur le sado-masochisme.


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De Impétueux, le 27 novembre 2017 à 15:45
Note du film : 4/6

Ainsi que le dit Frétyl dans son message presque en tout point excellent (je le chipoterai seulement pour son appréciation négative sur Les nuits de Dracula de Jésus Franco que je ne déteste pas), comme le dit notre ami, donc, Dracula et les femmes est d'un niveau extrêmement honorable et, malgré le changement de réalisateur, Freddie Francis remplaçant Terence Fisher, parvient à satisfaire agréablement l'amateur des créatures de la nuit. Le film, de fait, accentue la dimension érotique du mythe et montre clairement l'attraction charnelle que le Comte exerce sur les femmes qu'il approche, que ce soient les plus libérées, les plus expérimentées, l'opulente servante d'auberge Zena (Barbara Ewing) ou les vierges les plus innocentes – ou presque -, Maria (Veronica Carlson) nièce de l'évêque de Kleinneberg. L'une et l'autre, dès que la haute silhouette apparaît, sont comme sidérées de désir et se donnent sans la moindre hésitation. Voilà qui est bien conforme à la nature profonde des choses.

À la fin de Dracula prince des ténèbres, nous avions donc laissé notre vieux camarade immobilisé sous la glace du torrent sauvage qui cavalcade au pied de son château. Il faut penser que la région jouit d'un climat particulièrement rigoureux puisque, quelques années plus tard, les eaux sont toujours gelées et le cadavre n'a pas bougé d'un pouce. Mais les habituels villageois renfrognés dans la taverne enfumée, sans doute empuantie par des montagnes de gousses d'ail, sont si durablement épouvantés qu'ils ne leur viendrait pour rien au monde le courage d'aller vérifier. Ils n'ont d'ailleurs pas tout à fait tort car, autour d'eux les maléfices rôdent ; ainsi l'innocent du village, qui se trouve en être aussi le bedeau, découvre-t-il, attachée au battant de la cloche de l'église, une jeune morte toute sanguinolente. (Au fait, j'y songe, il n'est pas impossible que la macabre découverte ait eu lieu avant que Dracula ait été éliminé dans l'opus précédent, ce qui rend le scénario plus cohérent).

L'évêque de Kleinneberg, qui effectue une tournée pastorale dans son diocèse, saisi par cette terreur persistante, entreprend d'aller définitivement débarrasser la terre de l'envoyé des Enfers ; il s'adjoint le pauvre prêtre du village, à la Foi et au courage incertains qui ne peut accompagner le prélat jusqu'à la porte du château mais qui chute malencontreusement et brise un peu de la glace qui faisait barrage à Dracula ; le sang de la plaie qu'il s'est faite réveille le Vampire.

C'est donc reparti pour un tour, tour qui est d'autant moins déplaisant que Christopher Lee qui avait dans Prince des ténèbres boudé sa participation et n'y prononçait pas un mot, s'est désormais résigné à interpréter le personnage et, sans beaucoup bavarder, sait donner aux créatures qu'il convoite les ordres nécessaires avec l'autorité voulue. Puis, ainsi que dit plus haut, l'extraordinaire ascendant qu'il exerce sur les femelles (comment dire autrement ?) donne au film une certaine puissance et – comment dire ? – de l'épaisseur. Ainsi le Comte qui s'est d'abord repu du sang impur de la servante Zena exige alors qu'elle lui procure la fraîche Maria, plongeant Zena dans la pire jalousie, sentiment qu'elle doit néanmoins abdiquer, contrainte d'obéir à la soif du Maître. Et d'ailleurs le misérable prêtre (Ewan Hooper) dont le sang a permis le retour du monstre est lui aussi plongé dans la plus complète dépendance.

Puis Freddie Francis compose des scènes picturalement très belles, images des alentours de l'orgueilleux château où le Vampire sera à nouveau suscité à la vie puis une nouvelle fois anéanti, atmosphères sataniques (les scènes sur les toits de la ville illuminés par une lune terreuse) ou graduellement inquiétantes (Zena retournant chez elle au clair de lune d'une forêt profonde, apercevant un corbillard immobile puis poursuivie).

Et ce qui m'a bien plus aussi, c'est la frimousse décontenancée de Paul (Barry Andrews), l'amoureux presque fiancé de Maria, étudiant en médecine et esprit fort qui se dit athée, au grand dam de l'évêque oncle de sa promise, mais qui est bien obligé d'admettre que (nouveau raffinement de la grammaire hammerienne), le pieu dans le cœur, si vigoureux qu'il puisse être ne suffit pas : il faut accompagner cette salutaire action par un Pater noster en bonne et due forme.

C'est la revanche du Bon Dieu sur le positivisme scientiste ; tout est bien (jusqu'à la prochaine fois).


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De fretyl, le 28 novembre 2017 à 11:58
Note du film : 4/6

Rien que votre analyse me redonne envie de revoir ce film qui m'a toujours fasciné. A mon sens l'un des meilleurs Dracula jamais tourné. J'adore Dracula et le femmes, peut être plus que Dracula prince des ténèbres. La série aurait sans doute du e terminer là. J'ai une répulsion terrible pour sa suite Une messe pour Dracula ; cependant après visionnage récent >Les cicatrices de Dracula a trouvé grâce à mes yeux !

Seule questionnement Impétueux comment pouvez vous apprécier l’infâme bouse que représente Les nuits de Dracula ?

Film tourné par le très oubliable Jesus Franco sorte de Jean Rollin Espagnol et qui était mal cadré, mal monté, mal interprété… Comme tous les films de Franco d'ailleurs !


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De Impétueux, le 28 novembre 2017 à 13:51
Note du film : 4/6

Reportez-vous, Frétyl au fil de ces Nuits de Dracula que vous vilipendez : vous y verrez que je ne suis pas le seul à apprécier le film du fou-furieux Jésus Franco : notre distingué ami Verdun, maître en cinéma d'épouvante, partage avec moi un certain goût pour l'interprétation que ce cinéaste fait du mythe : beaucoup de déchets, de scories, mais quelques séquences magnifiques…


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De fretyl, le 28 novembre 2017 à 14:56
Note du film : 4/6

Je n'ai pas vu Les nuits de Dracula depuis maintenant plusieurs siècles, je le possède en vhs et n'aurai pas peur de le visionner une seconde fois.

En revanche, là ou nous sommes d'accord, bien que l'on s’éloigne très largement des films de la Hammer et des films avec Christopher Lee c'est l'attrait que nous avons l'un et l’autre pour le film de Paul Morrissey : du sang pour Dracula. Film qui démystifie totalement la legende de Dracula et qui en arrivait dans des sommets grotesques à en devenir franchement réjouissant. Cet ovni cinématographique m'a beaucoup plus emballé que l'emballage en carton pâte du très bizarre franco. Réalisateur inintéressant malgré ses évidentes provocations du temps d'un autre Franco.


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De verdun, le 24 décembre 2018 à 17:00
Note du film : 4/6

Dracula et les femmes est le troisième Dracula de Christopher Lee pour la Hammer.

Terence Fisher passe la main à Freddie Francis. On peut regretter la finesse de Terence Fisher mais Francis, grand chef-opérateur, soigne ses images. Le style est beaucoup plus "rentre-dedans", ce qui rend l'ensemble efficace et divertissant malgré un scénario sans grande surprise si ce n'est l'alliance inattendue entre l'athée et le religieux pour éradiquer le mal.

Evolution des moeurs oblige, la violence et l'érotisme, souligné par le titre francais sont plus poussés qu'auparavant.

L'ensemble béneficie d'une bonne interprétation, à commencer par un Christopher Lee plus présent et humain que dans Dracula prince des Ténèbres. Les décors, les costumes, la photo et la musique sont soignés, comme toujours chez la Hammer.

Le générique et les premières séquences ne s'oublient pas facilement.

Pour toutes ces raisons, Dracula et les femmes est un film honorable, à recommander aux amateurs du genre.


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