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Forum : Stargate, la porte des étoiles

Sujet : Une science-fiction qui mérite son nom


De le concombre masqué, le 19 avril 2008 à 15:04
Note du film : 5/6

L'une de nos chaînes câblées diffuse en ce moment "Stargate" de Roland Emmerich… Je ne connaissais pas ce film qui a précédé la série télévisée "Stargate SG-1" (autres réalisateurs et scénaristes)…

Autant la série télévisée est d'intérêt inégal (la "porte" est un moyen de communication qui permet toutes les audaces, variant les scénarios à l'infini), j'ai été séduit par la progression dramatique du scénario, mélangeant harmonieusement les morceaux de bravoure aux messages philosophiques en filigrane…

Roland Emmerich (surnommé le "little Spielberg" allemand) a ouvert la voie à toute une série de films dont le succès n'est plus à démontrer ("Independence Day", "Godzilla", "le jour d'après")…

l'intérêt de "Stargate" réside essentiellement dans le scénario qui s'attache à renouer avec nos origines par le biais de la civilisation égyptienne et la survie de ladite civilisation transportée à l'autre bout de l'Univers…

A partir de là, le décor est réduit à sa plus simple expression et rappelle étrangement le Sahara… Les images sont d'une grande beauté et le support DVD qui a été diffusé à la télévision montre que la colorimétrie a été respectée dans ses nuances…

Bien évidemment le scénario nous conte l'histoire d'une civilisation d'opprimés face à la puissance divine du dieu "Râ" interprété par l'ambigu Jaye Davidson (androgyne)…

Et comme il faut un "militaire" ayant une "mission" à accomplir, Kurt Russell campe avec conviction le gradé américain prêt à se sacrifier…

James Spader dans le rôle du Dr Daniel Jackson, apporte cette image juvénile du chercheur (qui non seulement "cherche" mais "trouve"), choisissant de rester à l'autre bout de la galaxie pour fonder une famille et inculquer la langue de Shakespeare sur cette planète devenue accueillante, faute de combattants…

En résumé : un très bon film où l'action et les bons sentiments sont omni-présents.


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De PM Jarriq, le 8 mars 2009 à 17:14
Note du film : 4/6

L'atmosphère arabisante, l'affreux despote, le peuple opprimé, l'invervention d'héroïques soldats yankees, si Stargate ne datait pas de 15 ans, on pourrait croire qu'il s'agit d'un film grossier de propagande bushiste pour la guerre en Irak. Prémonitoire, donc…

Ceci mis à part, Stargate est un bon film de SF, très premier degré, dont certaines naïvetés en font parfois un film pour enfants, mais qui accomplit un magnifique travail sur les décors et costumes. On s'étonnera du goût du réalisateur pour les gags infantiles, comme ce gros monstre flatulent, mais en tant que spectacle, le film fonctionne très bien, et la fin est trépidante. Le face à face entre le militaire suicidaire (Russell, impeccable) et le "geek" allergique (Spader un brin fatigant) est réussi, et le Dieu Râ est campé par le héros de The crying game, entouré de mignons langoureux. De même, la relation entre Kurt Russell et l'ado égyptien évoque parfois une ambiance ambiguë à la Jean Genet, même si ce n'était pas l'intention de départ : heureusement qu'il nous fut bien précisé qu'il venait de perdre son fils !

En bref, un film étrange, tiraillé entre de nombreuses influences, mais qui parvient à captiver, et dont les facilités ne gâchent pas le plaisir.


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De Arca1943, le 8 mars 2009 à 17:45

Et puis ne fait-il pas plaisir de retrouver, en savant du futur, l'increvable Viveca Lindfors, déjà héroïne des Aventures de Don Juan aux côtés d'Errol Flynn en 1948 ?


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De PM Jarriq, le 8 mars 2009 à 18:14
Note du film : 4/6

Increvable, pas tant que ça. Elle nous a quittés l'année suivant la sortie de Stargate. Mais elle faisait une très belle vieille dame dans le film.


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De Arca1943, le 8 mars 2009 à 20:31

Ça alors, ça m'avait échappé. Le monde est toujours plus dépeuplé qu'on le croit. Heureusement, Danielle Darrieux, Lucia Bosè, Jean Simmons, Hideko Takamine sont toujours avec nous…


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De DelaNuit, le 8 mars 2009 à 21:31
Note du film : 3/6

Viveca Lindfors, majestueuse et tragique compagne de Stewart Granger dans Moonfleet ! Enfin, on ne peut pas dire qu'on la voit beaucoup à l'écran dans ce film.

J'avoue pour ma part avoir été quelque peu déçu par Stargate. Je trouve que l'idée de départ est bonne, que la première partie du film avec la découverte de la porte des étoiles, l'arrivée dans cet autre monde et sa civilisation inspirée de l'ancienne Egypte était pleine de promesse…

Et puis le reste m'est apparu, au delà des beaux effets visuels, très convenu et manichéen au premier degré. Les gentils et les méchants, les opprimés et les oppresseurs, on a vu cela des centaines de fois… Quel dommage de ne pas profiter de l'idée de départ pour creuser dans la culture et la spiritualité égyptienne sur le fond, alors qu'on en reste à la forme, aux images, décors, costumes… Tous ces Horus, Anubis, Thot futuristes ne sont que des armures ou des colosses robotisés faits pour la bagarre. Que signifiaient-ils ? Qui s'en soucie…

Quant au pharaon androgyne, l'étonnant Jaye Davidson (The crying game), son personnage était une bonne idée… mais complètement sous-exploité. Peu de scènes, peu de dialogues, juste quelques regards… Son personnage n'a pas de profondeur et c'est bien dommage, car la personnalité du méchant dans ce type de film est un élément primordial.

Evidemment, la volonté de faire un film grand spectacle pour tous (ce qui était nécessaire pour rembourser les coûts d'une telle production) interdisait de trop exploiter le thème de son androgynie. Pas de séduction sulfureuse par exemple de la part de ce personnage à l'égard d'un des héros du film comme l'aurait fait la reine des sables Antinéa d'une des nombreuses adaptations de L'Atlantide de Pierre Benoît.

Aucune réflexion non plus sur l'androgynie des anciens dieux païens (Apollon, Dionysos, Ganymède efféminés, Diane ou Athéna garçonnes), qui constituait l'une des expressions de leur différence et leur supériorité sur les simples humains, condamnés à jouer un rôle sexuel bien établi.

Non, on reste à la surface, on se contente de s'inspirer de l'Antiquité pour les images et d'y lâcher des militaires américains, les mêmes qui quelques années plus tard allaient débarquer en Irak avec leurs rangers et tirer dans le tas sans se préocuper des pièces sumériennes uniques au monde du musée de Bagdad ou des ruines de Babylone…

Quant au pharaon androgyne, un missile dans le c… de sa pyramide volante et le tour est joué ! Et bravo pour le militaire américain matcho et homophobe bon teint, vainqueur des basannés païens et androgynes !

Finalement, la série télé Stargate, aux épisodes certes inégaux, ne bénéficiant pas du même budget que ce film à grand spectacle, sera obligée de développer plus d'idée dans ses scénarii… Comme quoi, trop de moyens n'est pas forcément gage de qualité…


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De PM Jarriq, le 9 mars 2009 à 10:12
Note du film : 4/6

Par ailleurs, sous le simple prénom de "Djimon", on peut reconnaître Djimon Hounsou, le héros de Amistad, dans le rôle d'un des faux Dieux à tête d'acier.


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