…. n'est peut-être pas le plus beau film du monde qu'ont pu décrire une poignée de critiques, le fameux groupe des Mac-Mahoniens en tête.
Néanmoins cette fable sur l'intolérance touche d'autant plus lorsque l'on sait que Losey, communiste notoire, n'était pas persona grata dans l'Amérique maccarthyste et dut choisir l'exil peu de temps après ce premier film.
Et grâce au dvd, on redécouvre la splendeur du technicolor de l'époque qui fait de ce film un vrai plaisir.
Par conséquent,un bon moment de cinéma qui n'est pas le chef-d'oeuvre annoncé tant
Losey a gagné au fur et à mesure en finesse et en complexité.
On peut aussi être sensible à ce film naïf et dénué de l'austérité qui a pu rebuter plus tard les spectateur des films signés par l'auteur de Cérémonie secrète.
A chacun ses préférences…
Film étrange et déroutant, réalisé par Joseph Losey en 1948… Plusieurs thèmes sont croisés : le droit à la différence, le regard de l'enfance sur le monde des adultes, le pacifisme au sortir de la seconde guerre mondiale. Croisement aussi des conventions hollywoodiennes de forme et de fond de la fin des années quarante, et du style d'un auteur européen préoccupé par des sujets politiques et sociaux. A comparer avec Le chant du Missouri
(1944) typiquement américain, et Allemagne année zero
de Rossellini
(1948), typiquement européen. Le garçon aux cheveux verts
semble être à mi-chemin de ces deux long-métrages, par le sujet et le traitement de celui-ci. Ce n'est pas un grand film, à mon avis, mais original et bien fait (belle photographie, mise en scène efficace), il mérite d'être découvert.
Personne ne peut contester, évidemment, ces deux affirmations, qui sont de la même évidence que celles qui professent que la Terre est ronde et qu'elle tourne autour du Soleil. Mais réaliser un film sur des évidences est un exercice scabreux. Et laborieux, en l'espèce.
Le jeune Peter Frye (Dean Stockwell), orphelin de guerre, arrive après plusieurs années d'errance dans des familles d'accueil, au foyer de Gramp (Pat O'Brien)Il y a pire, dans le film : un prêchi-prêcha pacifiste, d'une incommensurable niaiserie : tous les petits enfants victimes innocentes de la Guerre, des déplacements de population, de la cruauté des grandes personnes se dressent pour protester vigoureusement et mettre les conflits hors la loi. C'est à ce moment là que les gens sérieux décrochent et se rappellent, en riant dans leur barbe, que c'est le petit père des peuples, le bienveillant Josef Staline qui était derrière tout cela.
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