Voici un des films les plus insolites et des plus étranges de Claude Chabrol. Ce film inclassable pourrait constituer l'un des meilleurs films fantastiques français. Déroutant, intelligemment bien fait, servi par des acteurs prestigieux comme la très belle Sylvia Kristel
qui nous prouve qu'elle sait faire autre chose qu'Emmanuelle,
le très énigmatique et peu prolixe André Dussolier, le diabolique François perrot
et une apparition de Charles Vanel.
Voilà le film qui manque aux coffrets DVD de Claude Chabrol.
Il faut souvent plusieurs lectures pour essayer d'en mieux comprendre le mystère qui plane sur tout le film que je trouve vraiment merveilleux, angoissant, diabolique et malsain avec la scène du banquet. Alice ou la dernière fugue
est un film énigmatique, curieux, intriguant, avec très peu de dialogues, un de mes préférés de Claude Chabrol,
à voir et à revoir… ou à découvrir absolument ! C'est un petit bijou, voir un chef-d'oeuvre !
Ce n'est pas Silvia Kristel qui prouve quelque chose, c'est plutôt Chabrol qui est un si ratoureux metteur en scène qu'il s'arrange pour tirer avantage des faiblesses même de son interprète. Je garde de ce film un souvenir fort lointain, mais excellent. Il y avait alors un certain enlisement de Chabrol, après Nada. Qu'on pense aux Magiciens
ou encore aux Innocents aux mains sales,
deux films qui ne cassent rien. Mais avec celui-là, il se renouvelait en grand! Depuis un certain temps, aussi, je trouve qu'il livre moins souvent la marchandise. Merci pour le chocolat,
je l'ai regardé avec plaisir, bien sûr, mais… Imaginez, si M. Chabrol avait l'idée de nous confectionner un second film fantastique? Hein? Dites? Ça, ça serait cool!
Je voulais dire des films fantastiques et non des films fantastiques. La différence saute aux yeux! Bon, d'accord, tous les films de Chabrol sont fantastiques, à commencer par Docteur Popaul et Le Tigre se parfume à la dynamite
…
Impossible – for the moment at least. But you can vote here on the local petition. Who knows…
Film étrange, semi-réussi, mais ou l'on aperçoit les formes plantureuses de Sylvia Kristel dans leur intégralité. Le cinéma a ceci de particulier qu'il vous offre la possibilité d'accéder à l'éternité….
Ce soir, je viens de regarder Alice ou la dernière fugue et bien que l'ayant déjà souvent visionné, je suis séduit à chaque fois. J'aime beaucoup le cinéma de Claude Chabrol, mais quand il touche au fantastique, c'est une véritable réussite. L'histoire de cette femme, dont le rôle est tenu par Sylvia Kristel particulièrement superbe dans la scène où on la voit nue, est captivante du début à la fin. La sublime Emmanuelle prouve qu'elle a été capable de tenir un autre rôle que celui d'un film érotique. Pour en revenir à l'histoire, on est loin de se douter que le moment où elle décide de quitter son compagnon signera son arrêt de mort. Elle partira sur la route et sera victime d'un accident mortel. Toute la trame du film est basée sur le passage de la vie à la mort. Dès son arrivée dans la maison occupée par Charles Vanel et son valet Jean Carmet, on sent une espèce d'angoisse qui monte de minute en minute. Ensuite elle ne fera que croiser des personnages étranges incapables de lui venir en aide pour retrouver sa route et refusant de répondre à la moindre question. La façon dont André Dussollier la regarde essayer de franchir le mur avec son air narquois est flagrante. Elle pourra prendre la fuite, mais ce sera pour toujours revenir au même endroit. La scène dans le restaurant est assez pénible et on a comme une impression de malaise. Cependant, la fin nous révèle que tout cela s'est passé durant la terrible étape marquant la question existentielle qui est de savoir ce qui se trouve après.
Une réussite totale pour un film qui nous laisse tous bien perplexes….
"Ce mur n'a pas d'ouverture mais ne s'élève pas jusqu'au ciel"
Alice Caroll se retrouve brusquement sous l'emprise d'un site désolé, sans issue, mystérieux, manipulateur et taquin.
Un complexe stressant, démontrant sans faiblir que l'on ne côtoie qu'un même concept maître de lieux incompréhensibles ou poser des questions ne sert à rien.
Il faut être patiente, contemplative presque résignée en acceptant les règles d'un jeu inconnu dans un univers parallèle, austère en interne, touffu en externe remplis d'apparitions illogiques soudaines.
Derrière le mur que l'on désire franchir il n'y a que la continuité de ce que l'on veut fuir.
L'errance dans son enfermement.
Une captivité ou tout n'est que représentations et apparences dans un entre deux mondes modulable étrange et étouffant.
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