Dans mon souvenir, ce film n'est pas dégoulinant de remugles utopisto-compassionnels, comme l'est la chanson éponyme, qui fut un grand succès, portée par Les Compagnons de la Chanson et, comme il était de règle à cette époque (1955), par une tripotée d'artistes divers (ça devait aller d'Armand Mestral à Annie Cordy), chanson qui beuglait à tout va :

''Si tous les gars du mon-on-de
Décidaient d'être copains
Et partageaient un beau matin
Leurs espoirs et leurs chagrins
Si tous les gars du mon-on-de
Devenaient de bons copains
Et marchaient la main dans la main
Le bonheur serait pour demain''

On voit qu'on n'est pas près d'y être.

Un peu sarcastiquement, je me dis que l'actualité du sujet (le seul matelot non contaminé est musulman, et n'a donc pas consommé le jambon infecté) devrait conduire un éditeur roublard à publier ce bon petit film…

Mais bon, je n'avais que huit ans… Je décline d'avance toute responsabilité si c'est effroyablement mauvais…

N'est ce pas dans l'excellent "Si Paris nous était conté", que l'on voit Paul Fort, en personne, écrire, assis place Montmartre, les tous premiers vers de ce poème bien nommé, qui allait faire le tour du monde ? Pour le film, je me souviens aussi d'un suspense haletant, mais pas plus…

Le tout est de savoir ce qui est mauvais : est-ce le jambon ou est-ce le film ? Mais, de mémoire, c'était un film sympa, sans prétention. Et puis, face au danger, aux problèmes, quelle importance que la couleur de la peau ou la religion ?

Ô, Sépia, quelle mémoire précise vous avez des choses !

C'est bien le Prince des poètes (titre qui lui avait été officiellement décerné) Paul Fort, qui, à la fin de Si Paris nous était conté, assis place du Tertre, (je crois), son béret sur le chef, écrivait son célèbre poème ; ça commence presque pareil que dans le film et la chanson, mais c'est nettement moins tarte :

''Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main,
Tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde.
Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins,
Ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.
Alors on pourrait faire une ronde autour du monde,
Si tous les gars du monde voulaient s'donner la main.''

C'est d'un niveau assez différent.

Cela dit, le film est agréable et bien fichu, mieux que la chanson, pourtant écrite par le grand Georges van Parys…

Pour répondre à Silverfox ailleurs que sur le fil de Ce n'est qu'un au revoir… dont le titre, en l'occurrence, serait plutôt mal choisi, j'ai préféré ce film qui correspond mieux à une certaine attente :

Eh bien, pendant que nous sommes là à nous écharper pour des conneries immondes, que Silverfox nous évoque Sophie75 qui semblerait nous quitter, semblant nous dire qu'il n'y avait qu'elle comme femme sur ce site de Un vrai Cinglé de cinéma je voudrais que nous ayons tous une pensée pour une amie qui nous est très chère sur ce site et qui, avec Jean-Christophe, son compagnon, et ses deux filles, vit des moments très difficiles : SEPIA ! Une amie ! Une amie sincère ! Une amie de DVD Toile qui nous est très chère ! Que nous lui souhaitions un prompt rétablissement plutôt que vouloir parler de matières fécales ainsi que certains savent si bien le faire !

Un scénario totalement invraisemblable et farfelu, d'une autre époque. Et pourtant, il se dégage un certain charme de ce film, bien mis en scène, rythmé, et permettant de découvrir certains aspects de la vie tranquille des années cinquante, à une époque ou la France règle en maitre en Afrique, ou la société française en métropole semble sage, pépère, à des années lumière de nos maux actuels. Les "Fernand", "Lagardère", "Cabrissade" de notre forum, qui s'expriment ci-dessus en 2008 comme dans un bistro populaire, semble être les vestiges numériques de cette époque disparue.