Fuqua est un bon technicien, et il y a toujours de beaux morceaux de bravoure, dans ses films. Mais comme tout "faiseur", aussi doué soit-il, il dépend de la qualité de ses scénarios, et manque de chance, celui de Shooter
est plus qu'approximatif. Sorte de Rambo patriote et pas bien malin, Wahlberg
campe un héros peu attachant, expose joyeusement ses biceps hypertrophiés, tel une icône gay, et sa fuite rappelle étrangement celle de Harrison Ford
dans Le fugitif.
La machination de départ est tellement prévisible, qu'on se retrouve avec deux longueurs d'avance sur Wahlberg,
ce qui est toujours un peu agaçant. Reste que Fuqua
est à l'aise avec l'action pure, que le montage ne laisse pas un instant de répit, et que ce dynamisme indéniable, fait avaler d'énormes invraissemblances, et coïncidences. Parmi les seconds rôles, auprès des vétérans Glover
(revenu aux rôles de méchants de ses débuts) et l'increvable Beatty
(Délivrance)
, on reconnaît des acteurs de séries télé, dont la ravissante Kate Mara,
de 24.
Se voulant dans la lignée de Bourne identity, Shooter
n'en a pas la rigueur, et surtout, son héros n'a pas l'excuse de Jason Bourne, d'être amnésique, pour rendre "acceptable" son statut de machine à tuer, de technicien du meurtre à distance. Après Training day,
Fuqua
mérite tout de même du matériau plus sophistiqué.
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