L'idée n'est pas neuve, et de Grand hôtel (auquel il est fait allusion ici) à Hôtel international
et "California hôtel", le fait de faire se croiser des stars dans le décor d'un palace a déjà fait ses preuves, mais Bobby
améliore le score, en situant toute son action le jour de l'assassinat de Bobby Kennedy. Du coup, tout prend du sens, de l'ampleur, chaque destin est réévalué par rapport à l'Histoire avec un grand "H", et… tout devient plus intéressant. A la façon de Altman
ou Anderson,
Estevez
réunit un cast impressionnant, et entrecroise leur parcours avec une certaine maestria, soignant l'écriture au-delà des espérances. La scène où Demi Moore
ivre-morte, se fait coiffer par Sharon Stone
est ainsi un petit bijou, et jamais les deux actrices n'ont été meilleures. Si Hopkins
se complaît un peu dans un rôle peu utile, Freddy Rodriguez
est excellent en serveur (le seul personnage réel du film), Fishburne
royal en Yoda des cuisines, Macy
parfait comme toujours (sacré comédien…), seuls Sheen
père et Helen Hunt
héritent de personnages cliché, sortis d'un vieux film. Malgré la richesse de sa matière, Bobby
est étonnamment équilibré, parvient à mettre en balance le mythe et la réalité avec habileté, et sa reconsitution des sixties est une des plus réussies qu'on ait vu ces dernières années. Excellent comédien (son Billy the kid de Young guns
est encore dans les mémoires) Estevez
signe un film personnel, maîtrisé et assez poignant. Une bonne surprise, vraiment.
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