Un des bons films de Levinson, qui hausse un banale histoire de success story dans l'univers du baseball, à des dimensions mythologiques. Redford était idéalement casté en héros "all American" brisé en pleine ascension, et le casting était brillant (Close, Duvall, Hershey inoubliable en ange de la mort, Brimley, Farnsworth, Madsen, etc.). Je suis vraiment curieux de découvrir ce "director's cut" d'un film qui ne semblait pas en avoir besoin.

Un bon Levinson. En effet, que

Le "director's cut" de Le meilleur, joue essentiellement sur la construction du début du film en flash-backs, et quelques saynettes rajoutées (avec Duvall et Michael Madsen entre autres), mais ne change aucunement l'ambiance et le rythme du film. C'est un peu plus riche, mais aussi un peu plus confus, et l'amoncellement de petites séquences à la chronologie éclatée n'aide pas à entrer dans le film. Comme c'est le même Redford qui joue Roy Hobbs à 18 ans et vingt ans plus tard, c'est franchement dérangeant, et j'imagine que c'est la raison pour laquelle Levinson avait renoncé au flash-back, à l'époque. Intéressant donc, mais pas indispensable.

En relisant l'approche de Gaulhenrix à propos de ce film, je me permettrai de faire une remarque idiote : j'aurai l'impression que, pays de violence, les thèmes de valeurs (le sport – la nature – l'homme – etc…) feraient plus partie du cinéma Américain que du nôtre… je dirai… Européen ! Il me semble qu'il y a une nécessité prioritaire de préserver un certain nombre de valeurs et qui permet d'induire le choix des sujets..

Ce que tu dis de cette nouvelle version augmentée, PM Jarriq, est frappé au coin du bon sens, et ne me donne aucunement envie de la voir !

Nous en avons déjà parlé ailleurs, mais il est vrai que ce genre de retripatouillage après-coup, concernant des films qui n'ont nul besoin d'être revisités (Outrages, Last of the Mohicans, Ennemi d'état, etc.) devient systématique et malhonnête. Ce genre de pratique n'est acceptable que lorsque les films sont sortis mutilés ou incomplets (Kingdom of Heaven), mais les tatonnements des réalisateurs (Alexander) et les "extanded cuts" sont assez énervants.