Plutôt bien accueilli par la presse, ce film d'anticipation anglais est une déception majeure. Tiré d'une bonne idée de P.D. James (toutes les femmes de la terre sont devenues stériles), Les fils de l'homme entraîne dans une espèce de course-poursuite répétitive et lassante, où tout est déprimant, où les séquences d'action tombent comme des cheveux sur la soupe, au détriment des vrais thèmes du film, qui sont hâtivement survolés. L'étalonnage des couleurs, bleuâtre et gris, rend le tout monotone et terne. Que le fan de Julianne Moore
n'espère pas se raccrocher à l'actrice : elle est tuée au bout de vingt minutes, sans autre forme de procès, et le reste du temps on se contente de la mine défaite et cafardeuse de Clive Owen,
qu'on a vu en meilleure forme. Quant à Michael Caine,
qui s'est transformé en clône sénile de John Lennon,
disons qu'il s'est bien amusé, et qu'il n'a plus rien à prouver… Prétentieux dans sa forme, naïf dans son fond, Les fils de l'homme
ne va pas plus loin que Soleil vert,
Brazil
ou 1984 –
oeuvres bien plus anciennes – dans sa vision du futur, et laisse une sensation de désuètude et d'inutilité. Ce n'est pas mal fait, c'est juste redondant.
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