j'avoue ne pas être un "fan" de Pierre Fresnay (il ne crève pas assez l'écran)… Mais ce film de Léo Joannon a un triple mérite : le scénario est accrochant (histoire d'une vengeance machiavélique) – Fresnay y incarne un personnage humilié, qui ourdit calmement mais avec détermination sa vengeance – et une Annie Girardot toute jeune dans un rôle de "garce" qui lui va à ravir (Rocco et ses frères sortira 4 ans plus tard)… Bien évidemment la fin est dramatique !…. Je me pose la question de savoir si le DVD est toujours disponible… René Château en assurait la distribution…
Bonjour Starlight
Essayez de vous procurez "Les Aristocrates" sorti en 1955 bon film vu à l'ORTF il y a hélas bien longtemps. Il y a également ce fameux film dont j'ai oublié le titre ou il lutte dans sa vieille maison afin qu'elle ne soit pas remplacée par une tour de verre.
A Jipi : le film où Pierre Fresnay lutte dans sa vieille maison afin qu'elle ne soit pas remplacée par une tour de verre, c'est La millième fenêtre de Robert Ménégoz (1960) qui n'a pas laissé une trace ineffaçable dans l'histoire du cinéma. D'ailleurs, à mes yeux, Pierre Fresnay, quand il s'essaye à la fable ronchonne ou comique n'est pas particulièrement convaincant (comme je vais avoir le plaisir d'aller le dire sur le fil des tristes Vieux de la vieille).
A Starlight : Bien sûr qu'en ce début 2007, le DVD de L'homme aux clefs d'or est disponible ! je l'ai acheté à la FNAC il y a quelques semaines et c'est juste après l'avoir vu, voulant déposer un message sur DVD Toile, que j'ai constaté l'absence et demandé la création de la fiche; il n'y a pas de difficulté particulière pour trouver le DVD et je le signale à la haute hiérarchie.
Je conçois bien que le jeu très particulier, très théâtral de Pierre Fresnay puisse vous laisser assez froid ; il était fait pour jouer les hommes distingués, d'autorité et/ou de conviction, comme dans – bien sûr ! – La grande illusion, mais aussi L'assassin habite au 21, Le corbeau, Barry ou Le défroqué.
Je trouve en tout cas qu'il n'est pas mal du tout dans cet Homme aux clefs d'or, flamboyant mélodrame assez intéressant du fait que le professeur droit, rigide, sévère-mais-juste, se transforme en ange exterminateur impitoyable après avoir été humilié, dupé et chassé par le complot des petits salopards ; ça, c'est assez novateur dans le genre de films bien-pensants : les machinations haineuses, d'ordinaire, ne peuvent pas être accomplies par le héros. Là, elles le sont et la rancune vengeresse a de la vigueur.Si Annie Girardot est excellente en petite salope perverse, elle a toutefois une excuse : elle est complètement sous la coupe du garçon dont elle est amoureuse follement, Rémy Bellanger, joué par ce Gil Vidal qui, pendant une petite dizaine d'années a incarné à l'envi et avec un certain talent les petites gouapes vicieuses à qui les honnêtes gens aimeraient casser la figure (notable exception, le gentil amoureux de A Pied, à cheval et en voiture) ; enfin ! tout ça ne leur réussira pas tellement, mais c'est avec des méchants de qualité qu'on fait les (assez) bons films…
J'imagine que c'est La Millieme fenêtre 1960 avec Pierre Fresnay et Trintignant. Fameux mais sans vote sur IMDb et aucune fiche sur dvdtoile.
A propos de Pierre Fresnay.
Jamais deux sans trois. pourrait on dire de sa vie sentimentale. Apres ses 2 premiers divorces, son 3e mariage en 1934 a été le bon. Il a d'ailleurs formé un duo au cinema avec cette 3e épouse Yvonne Printemps dans plusieurs films : La Dame aux camélias (1934), Les Trois valses, Adrienne Lecouvreur, Je suis avec toi, La Valse de Paris et Le Voyage en Amérique (1951)
Mais revenons à L'homme aux clefs d'or et refermons vite ces pages plus proches de Voici ou de Gala que de nos austères et érudits travaux !
Somme toute… Yvonne Printemps a su s'entourer d'hommes "intelligents" et Maître Guitry qui comprenait tout à demi-mot à pu dire à l'occasion : Nous devons épouser que de très jolies femmes, si nous voulons qu'un jour on nous en délivre… Gageons que nos jeunes actrices (aussi volages que Yvonne Printemps) ne fassent pas toujours des choix aussi judicieux dans leurs fréquentations !… Question d'époque ou de chance me direz-vous ?
Je vous trouve tous un peu tièdes avec Fresnay, homme de théâtre avant tout, mais qui a quand même créé de grands personnages à l'écran : le Boeldieu de La grande illusion avant tout, le flic goguenard de L'assassin habite au 21, mais aussi le voyou usé mais sympathique de César, un joli personnage qui n'a que peu de rapport avec ce qu'il fut dans les deux premiers films de la trilogie de Pagnol. A force de vanter Raimu, on a toujours sous-estimé l'apport de Fresnay, qui n'avait pas la tâche facile, avec un rôle peu gratifiant, et un accent tout à fait inadéquat.
C'est un peu volontairement que je n'avais pas inclus, dans ce que j'estimais tout de même être un panégyrique de Fresnay, la Trilogie de Pagnol, parce que – bien qu'évidemment je la porte au pinacle – je suis tout de même un peu mal à l'aise avec lui (et avec l'insupportable Demazis, bien sûr, mais nous en avons déjà parlé !)
Mais vous avez raison : il rentre bien dans le personnage dans ce César que Pagnol a écrit directement pour le cinéma.
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