L’idée de John Waters est de faire un portrait de l’américain moyen au vitriol, grossissant le trait pour rendre la critique plus drôle et apparemment moins inoffensive. Il s’attaque au personnage central de la famille américaine : la mère. Alors que dans la réalité cette figure est forcément effacée, soumise, il en garde les exigences mais montre ce qu’elle devrait être vues les exigences mêmes de cette vie : une psychopathe. Ou plus exactement une sociopathe. Toutes ses « pétages » de plomb correspondent à des petits tracas quotidiens et hautement symbolique du monde du socialement correct : elle harcèle une voisine parce qu’elle lui a pris sa place de parking, elle tue un professeur parce qu’il a trouvé son fils mentalement atteint, devient furieuse quand on mâche du chewing gum, mais d’un autre côté est tout sourire dehors, trie ses ordures et maintient un ménage parfait. Car oui, il faut bien être tordue pour réussir à être efficace dans le rôle de mère avec un mari trop gentil et trop stupide et des enfants trop égoïstes.

L’humour est bien évidemment toujours présents, noir et cynique comme il se doit et il faut saluer la performance de Kathleen Turner succulente dans le rôle de la mère folle.

Si le film a du mal à se revoir une deuxième fois, avec notamment une mise en scène un peu trop sage, il constitue une bonne rigolade pour une première vision… A condition bien évidemment de croire que ce qui est décrit là n’est propre que aux Américains. Parce que bien sûr, ce calvaire de la femme au foyer ne nous concerne pas en France… Bien sûr…

Ce film est juste completement nul je n'avais jamais vu un film aussi nul de ma vie je crois bien ! Je n'ai meme pas pu le regarder jusqu'au bout !!!! Je ne sais pas ce qui peut plaire dans ce film

Oh là là ! Quel superbe pseudo vous avez là, qui ne trouve pas la moindre qualité à une parabole assez féroce et bien venue !

Mes souvenirs en sont anciens, mais la critique de Dumbledore les a ravivés ! Et il y a de très agréables sauvageries absolument hystériques qui, sans doute, perdent de leur force démonstrative après la première vision, mais sont d'une vigoureuse originalité (je me rappelle aussi le meurtre de la Jurée blonde, à la fin du film, après que Kathleen Turner a été acquittée, grâce en partie à son empathie, mais qui est assassinée parce que on ne porte pas de chaussures blanches avant le 1er mai (ou je ne sais plus quelle date)…

« One doesn't wear white shoes after Labour Day ! » (On ne porte pas de chaussures blanches après la Fête du travail).

La Fête du travail, en Amérique du Nord, est célébrée le 1er septembre et marque la fin de l'été. D'ailleurs, je suis assez d'accord sur ce point avec Serial Mom : c'est de mauvais goût et elle l'avait bien cherché, voilà !