En sortant du film, j'avais l'impression de quelque chose de très factice à propos du film à l'égal de la profession qui nous est présentée.
Encore une BA séduisante et un film en VO décevant.
Cette 'comedie' avec le jeu de Meryl Streep méprisante et son assistante carpette soumise m'a agacé.
C'est assez rare avec une soit disante comedie pour être signalé.
Meryl est filmé assez souvent comme si elle nous parlait en face.
Le défilé de mode à Paris est également mal filmé.
Le réalisateur né en 1959 n'a fait avant que des TV films et qq court métrages.
Dommage l'idée de départ etait interessante mais je l'ai trouvé mal réalisé.
Moi, ce qui m'intrigue, c'est le titre du film ! J'avouerai quelque peu qu'il est des films où je me pose pas mal de questions quand je vois les acteurs s'agiter (ou peu) dans des cadres dits professionnels. Faut y croire et faut s'y croire. J'ai éprouvé quelques difficultés à comprendre nos deux protagonistes et plus encore cette Citizen Kane de la mode qu'interprête Merryl Streep…
Je dois t'avouer qu'a partir d'un moment j'ai un peu décroché du film.
Grosso modo, cette Prada exerce un leadership pour casser la personnalité de ses assistantes. Dans quel but ?
Le plaisir malsain de se sentir forte/puissante en écrasant les gens autour d'elle. Inutile de te dire que c'est un mauvais leadership mais il a malheureusement qq avantages comme celui de pousser ses employés à fond tout en étant docile et sans exprimer d'avis parasites.
Apres les raisons profondes ne m'intéressent pas vraiment mais sans doute qu'elle n'est pas tres heureuse (avant et pendant son divorce) et elle doit exercé un leadership dans son entreprise de mode. Elle souffre intérieurement et elle veut faire souffrir les gens autour d'elle. Bon c'est un tres rapide raccourci qui demande à être verifié et développé.
Au dela de ces raisons là, c'est aussi l'ivresse du pouvoir qui entraine progressivement certaines personnes 'leaders' a devenir des monstres. il faudrait que je le revoye plus attentivement comme un 'téléfilm people' et pas une comédie mais j'en ai plus vraiment le gout. A noter que le film se base sur une nouvelle de Lauren Weisberger sans doute plus interessant que ce film.
Ecoute, Paul_mtl : dans ce film, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans tous ces personnages qui gravitent autour de la mode et qui ont l'impression très nette de faire "tourner" le monde. Ca sent le factice à tout moment. Et ces jeux de puissance, d'influence. Et ces "factotum" qui sont là pour rappeler qu'un tel qui est avec une telle c'est le ou la de chez Untel… Je crois que lorsque l'on a décroché du monde économique et de tout ce "beau" monde avec leurs "je ne sais quoi" qui puent outrancièrement, on les regarde comme des pantins. Et c'est peut-être ce qui fait que ce film sent autant le factice, preuve qu'alors il serait particulièrement bien fait (comme les camembert).
Pour une comedie, c'est normal d'avoir des pantins. Les guignols sont ces pantins qui font rire les enfants avec celui qui a le baton.
Le probleme c'est que j'ai pas trouvé que Meryl Streep jouait vraiment comme un pantin et elle n'est pas non plus filmé comme un pantin.
Pour une comédie ca devient gênant d'autant qu'il n'y a pas assez de recul. On se retrouve souvent à la place de l'assistante et j'aime pas quand on me parle sur ce ton ou dévisage ainsi (ni d'ailleurs de voir venir d'en face un coup de baton).
Meryl Streep a d'ailleurs commencé sa carriere avec Kramer contre Kramer pas vraiment une comedie. Ceci dit je l'avais trouvé drôle dernierement dans Petites confidences (à ma psy) (VO: Prime).
Si on se place comme un drame psychologique, c'est un peu trop exagéré dans l'intention de nous faire sourire. J'etais assez inconfortable juste entre ces deux chaises.
Peut être que la VF suivant le ton de la voix des interpretes, m'aurrait donné dans l'optique d'une comedie une meilleure sensation. Maintenant ce film semble plutôt satisfaire les gouts du public Americain et Français.
"Le probleme c'est que j'ai pas trouvé que Meryl Streep jouait vraiment comme un pantin et elle n'est pas non plus filmé comme un pantin."
Je ne pense pas que Meryl Streep soit un pantin dans le film. Néanmoins, il y a beaucoup de gens autour d'elle qui s'agitent et tout ce beau monde semble se prendre très au sérieux…
J'en arrive à dire qu'il y a aussi des rôles casse-g….. et je penserai aisément que ce film représente un idéal tout comme je pense sérieusement que le rôle de "Marie-Antoinette" en fait partie. Ceci irait assez dans le sens de la réflexion de Jipi à propos du "Da Vinci Code" et d'Amélie Poulain, descendante de Jésus et de Marie-Madeleine…
Oui oui bien sur Prada n'est pas un pantin au sens d'une personne qui se laisse manipuler
c'est justement elle qui manipule les autres, ses assistantes.
Je pensais davantage au sens du pantin (guignols) qui a le baton.
Pour faire sourire, elle doit être suffisament caricaturale, stéréotypé et mécanique dans ses réactions.
En gros forcer le trait en le rendant un tant soit peu ridicule.
Par ex. quand elle jete ses vetements sur le bureau de l'assistante, le réalisateur essaye de donner cet aspect mécanique & répétitif avec une juxtaposition de scenes.
Sauf que c'est filmé davantage comme si elle le jete vers le spectateur et sans être maladroite.
Attention tout le monde sous la moquette, Miranda arrive. La secrétaire en titre croule immédiatement sous la charge des consignes débitées de manière doublement chaloupées par le débit et la démarche d'une responsable au regard vague.
Andréa nouvelle recrue se doit de lire entre les lignes d'un texte hiérarchique constamment remanié, les classes sont dures, plusieurs urgences sont programmées en une seconde, quinze minutes pour déjeuner, cellulite à bannir, courses folles dans Manhattan bien souvent inutiles, gestion à la volée de fourrures et de sacs à main projetés avec désinvolture sur les bureaux.
Rituels à respecter lors de livraisons à domicile, être sur le pont vingt quatre heures sur vingt quatre, Miranda est au fond de votre poche galbée dans la dernière technologie de dépendance en circulation.
Il faut penser mode, se munir artificiellement du concept même en exécutant des taches subalternes, se prendre en main, encaisser les remarques désobligeantes, rebondir par l'orgueil, se transformer pour enfin basculer laminée mais conquise dans un univers impitoyable : la soumission à l'enseigne et ceci jusqu'à épuisement.
On ne travaille pas dans l'univers de la mode, on est la mode, il faut être à la hauteur vestimentairement parlant même si le salaire ne le permet pas, pour cela il est nécessaire de se laisser rabaisser en espérant des remords d'une personne déterminante ayant accès au stock de robes.
A la réflexion « Ma vie privée ne tient plus qu'à un fil » on entend « Parfait c'est ce qui se passe quand on fait bien son travail ».
Le petit copain des années sandwiches est sacrifié, les tentations sont fortes à condition de ne voir que soi, on ne pense plus qu'au job, à L'extérieur de cette sphère, tout est approximatif.
Certains reconnaîtront une journée standard de leur quotidien d'entreprise. Cette gentille petite comédie américaine atténue au maximum un sujet dramatique. Les américains ne savent pas faire des films douloureux, ici tout est soft, plaisant sans conséquences ni vibrations.
Néanmoins cette petite oeuvrette transporte dans ses soutes un véritable débat sur l'aliénation professionnelle ou la pire des difficultés est d'être soi-même dans un monde ne permettant pas de se construire hors de l'enseigne.
Si vous avez quelque chose à dire gardez le pour vous, si vous avez quelque chose à faire faites le pour moi.
Au départ la situation est simple « Au job qui paie le loyer » trinquent ces jeunes avant de pénétrer sur le ring de l'investissement corporel et cérébral ceci pour toute une vie ou il faudra apprendre à se soumettre puis conquérir afin d'éviter d'être broyer, c'est la loi.
A la contemplation d'Andréa libérée Miranda un instant éveillée s'offre un sourire en reprenant sans trop tarder un visage de cire sur la route de l'autodestruction.
A la manière de Georges Marchais :
Quante Jipi il dit : "Il faut penser mode, se munir artificiellement du concept même en exécutant des taches subalternes, se prendre en main, encaisser les remarques désobligeantes, rebondir par l'orgueil, se transformer pour enfin basculer laminée mais conquise dans un univers impitoyable : la soumission à l'enseigne et ceci jusqu'à épuisement.
On ne travaille pas dans l'univers de la mode, on est la mode, il faut être à la hauteur vestimentairement parlant même si le salaire ne le permet pas, pour cela il est nécessaire de se laisser rabaisser en espérant des remords d'une personne déterminante ayant accès au stock de robes." c'est une réalité qui correspond à l'air du temps. On n'est plus dans ce que l'on est mais dans ce que l'on paraît. Et c'est bien le problème de ce gourou en jupons qui croit détenir avec tous les crétins qui sont dans son sillage ou dans le sillage desquels elle gr&vite, la vérité d'un monde qui, somme toute, est très superficiel.
Quand monsieur Lagerfeld, que je n'aime pas du tout, nous parle de "chez lui" et qu'il nous montre son attachement pour le livre, à ce moment, s'il est réellement sincère, je retrouve une certaine sympathie pour lui. Pourquoi ? J'ai travaillé dans le monde du textile. Je peux comprendre l'intérêt que l'on peut éprouver pour la matière (demandez à Annick ce qu'elle en pense sur ce sujet quand je suis en plein dedans), je peux comprendre l'intérêt d'une certaine originalité qui va jusque dans le domaine de la création, mais, au delà, dès l'instant où il faut penser que l'on devient représentatif de la masse et de ses aspirations, je dis immédiatement : "Halte là" et pour paraphraser quelqu'un du site (qui n'a jamais prononcé ces paroles) "Verdun ! On ne passe pas !".
Au fait, j'ai diminué ma note…
Franchement ce monde fait peur, on est vidés, récupérés, projetés sur un parcours ephémère de survie dont on est certain qu'il ne ménera qu'a la poubellisation pure et dure. Je pense à la confrontation de deux absurdités en revoyant la scène de 7 ans au Tibet (Je crois) ou le jeune Dalaï Lama demande à Henrich Harrer de retirer tous les vers avant de refaire une route en lui disant devant la detresse que represente l'acte à accomplir "Trouve la solution". Quel est le bon choix entre s'épuiser dans un concept qui un jour disparaitra par rapport à une nature qu'il faut comprendre et proteger ceci dans des actes paraissant desuets.
Ce ne sera pas pour cette fois, sans doute et elle gardera assez de ressource pour dévier les coups ; mais ce sera pour la prochaine échéance. Ainsi va le monde : Dieu est toujours pour les gros bataillons disait le maréchal de Turenne. Ce qui est un peu bête et qui plombe gravement Le diable s'habille en Prada, c'est que Andy, qui était désignée par Miranda comme son clone, celle qui lui succéderait et qui poursuivrait cette sorte de régence du monde fallacieux et fascinant qu'elle dominait, regimbe, s'enfuit et retourne vertueusement vers ses aspirations d'antan.
Ben voyons ! Ce que dit Miranda à Andy, en l'adoubant, en quelque sorte, Tout le monde rêve d'avoir cette vie. Tout le monde rêve d'être nous est autrement plus réaliste que le geste d'Andy qui jette dans une des fontaines de la place de la Concorde le téléphone qui la reliait à sa patronne et retourne vivre une vie mesquine aux États-Unis, embauchée par un quotidien impeccable (évidemment impeccable).À qui veut-on faire croire que la vertu puisse triompher du péché ?
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