Forum - Emmanuelle - Une révolution ?
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Forum : Emmanuelle

Sujet : Une révolution ?


De Crego, le 4 mai 2003 à 22:51

A mon avis, le film de Jaeckin doit être aujourd'hui une irrésistible comédie (Ah ! Alain Cuny en pervers pépère !!!). De là à acheter le DVD, je me demande combien iront vérifier…


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De dumbledore, le 5 mai 2003 à 11:29

C'est vrai que le film doit avoir terriblement vieilli, mais remis dans le contexte, c'est un film assez intéressant. 74, c'est la libération sexuelle, Emmanuelle est le premier soft à cartonner et à stigmatiser une évolution des moeurs.

Par contre, le paradoxe, c'est que se voulant "révolution sexuelle", le propos est entièrement bourgeois et rétrograde: la femme doit se libérer uniquement pour pouvoir assouvir tous les désirs de son mec!!!

Mauvais film certes, mais film intéressant.


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De sartorius, le 30 juillet 2003 à 19:44
Note du film : 5/6

Que l'on aime ou pas le propos du film, Emmanuelle reste un très grand classique du cinéma érotique français et qui ne tombe jamais dans la grossièreté et la vulgarité, ce qui le démarque totalement du film pornographique qui existait déjà à l'époque. Ce côté rétro et une certaine esthétique érotique très française a je trouve encore aujourd'hui beaucoup d'effets ainsi que cette photographie à la David Hamilton donnant cet aspect légèrement voilé à l'image et renforcé dans les scènes extérieures très lumineuses. Sans non plus avoir une prétention touristique quelconque, on ne peut être indifférent à la beauté des architectures et des paysages naturels exotiques qui ont un peu également contribué au succès commercial du film. J'ai donc revu Emmanuelle avec beaucoup de plaisir même si je ne partage pas son propos et de toute façon, n'oublions pas qu'il s'agit avant tout d'une adaptation littéraire.

Emmanuelle marquera son temps et encouragera après son immense succès commerciale à développer cette esthétique érotique, souvent plus coquine et moins innocente, avec cette touche d'exotisme et de poésie, par exemple avec travers le contenu de ces magazines de charme comme Lui et Playboy. Et s'il y a quelque chose de culte dans Emmanuelle, ce sera bien ce célèbre fauteuil en rotin (rappelé par les futurs affiches car ce n'est pas l'affiche original du premier opus) et qui pourtant est très peu mis en avant à la fin du film, il passe presque inaperçu.

En revoyant le film, et malgré quelques scènes suggestives (et pourtant on voit tellement plus dans le cinéma d'aujourd'hui et dans un registre non érotique), j'ai souvent du mal à le classifier dans la catégorie de film érotique tellement tout est montré avec beaucoup de pudeur et d'esthétisme. C'est avant tout une histoire d'amour un peu spéciale mais dont le scénario prime sur les scènes érotiques ou sexuelles alors que d'habitude c'est plutôt le contraire qui se produit, l'histoire n'étant que prétexte au sexe et aux belles images.

Dans la même catégorie, j'aimerais bien revoir "Bilitis" en DVD, qu'on a complètement oublié.


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De Khayyam, le 29 septembre 2005 à 23:12
Note du film : 1/6

Mauvais film, bien qu'il faille reconnaître à Just Jaeckin la prise de risque d'avoir agi à renouveler le regard sur le corps. Mais combien de cinéaste ont facilement dépassé ce film alibi. Songeons au Mépris de Jean-Luc Godard, à Fantômes et À Travers la forêt de Jean-Paul Civeyrac. Le regard porté sur le corps y est alors pudique, respectueux tout en étant sensuel.

Khayyam


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De JIPI, le 28 septembre 2006 à 10:05
Note du film : 5/6

Encore un film vu en salle après la sempiternelle question, « J'y vais, j'y vais pas ». Nous sommes en 1975, Il m'a fallu un an et de demi pour me décider à mettre en action une décision que je trouvais douloureuse, aller voir seul ce film un après midi de semaine dans une salle au trois quart vide alors que logiquement c'est une œuvre à voir aussitôt après sa sortie avec ses copains un samedi soir.

Ce film extrêmement neuf pour l'époque positionnait le spectateur sur une pudeur plus ou moins déplacée.

Mal à l'aise dans la salle (On se demande vraiment ce que l'on fait la) j'attends le début du film.

Soudain, sur l'écran apparaît une grande jeune fille fantastiquement belle aux jambes infinies Emmanuelle (Sylvia Krystel) qui lors d'un voyage en avion se donne sans contraintes à un homme de passage.

Le ton est donné, Emmanuelle est une œuvre de progression vers la liberté du plaisir suprême avec l'accord sans demi mesure de la principale intéressée.

Au niveau de l'image, rien de choquant, la photo mêle l'approche touristique (Nous sommes en Thaïlande) avec un érotisme exotique approprié aux émois de la belle.

Je suis franchement émerveillé devant cette adolescente qui passe volontairement de l'insouciance à la volonté de s'assumer dans une connaissance parfaite du plaisir.

Emmanuelle est un évènement, une révolution, une femme exécute une refonte complète d'un territoire « La sexualité libérée », ceci sans pression dans un partenariat spontanée de rencontres sans lendemain.

Ce film permet aussi de revoir un très grand comédien Alain Cuny bien mal employé dans un rôle libidineux d'initiateur suprême.

Sylvia Krystel marqué aux fers par ce rôle ne pourra jamais vraiment en sortir. Claude Chabrol lui donnera le temps d'un film (Alice ou la dernière fugue) une envergure différente.

Emmanuelle film mondialement connu est resté dix ans en exclusivité dans une salle des Champs Elysées (Georges V). Véritable patrimoine au même titre que la Tour Eiffel, cette oeuvre servait de vitrine à tous les touristes de passage en France.

Enfin, il faut souligner le courage de Sylvia Krystel d'avoir acceptée de poser en semi nudité sur une affiche qui a fait le tour du monde.


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De Impétueux, le 28 septembre 2006 à 12:02
Note du film : 1/6

Faut tout de même pas déconner ! Que vous trouviez Sylvia Kristel gironde et alléchante n'est pas inconcevable, mais que vous puissiez attacher la moindre importance à cette philosophie à deux balles de la jouissance sans entraves et de la prétendue libération sexuelle plus de trente ans après sa sortie est confondant !

Les remugles sexuels post-soixante-huitards ont débouché – nous le savons encore mieux depuis Houellebecq ! – sur l'accablement et la désespérance ; mais même à cette époque – que j'ai vécue de l'intérieur, comme bon nombre d'entre nous – il fallait être un sacré gogo pour croire une seconde que les préceptes énoncés avec un imperturbable sérieux par Alain Cuny qui connaissait là une misérable et dégradante fausse note dans une carrière souvent belle, que ces préceptes où la puérilité se disputait à la salacité hypocrite, pouvaient passer pour courageux ou novateurs. Ils ne faisaient que donner prétextes intellectualisés – conceptualisés ! – au cochon qui sommeille en nous, prétextes de parler d'un ton grave de ce qui peut et doit être une fête légère ; d'ailleurs, tout au long du film, Emmanuelle, Mario (et toute la troupe !) paraissent s'emmerder profondément, y compris (et surtout !) lorsqu'ils font l'amour.

Que ce film profondément ennuyeux, autant et plus que le sont les défunts porno-soft du dimanche soir sur M6, ait été ce que les journalistes qui croient faire de la sociologie appellent un "phénomène de société", je le concède volontiers : un produit marketing calibré, qui a enfanté une multitude de sous-produits aussi peu dérangeants que faussement audacieux, mais en aucun cas une œuvre, encore moins un film !

Et est-ce que vous vous fichez du monde en faisant mine d'admirer le courage de Sylvia Kristel d'avoir accepté de poser en semi nudité sur une affiche qui a fait le tour du monde" ?


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De fretyl, le 20 mars 2007 à 21:56
Note du film : 1/6

Il faudrait que je le revoie pour me faire une idée, je me souviens d'une belle scène dans l'avion, mais pour le reste d'un colossal ennui. Alors que la deuxième partie (Emmanuelle 2) avait su mettre dans tous ses éclats l'érotisme par des plans en dehors de toute vulgarité dans des scènes beaucoup plus chaudes que celle de ce premier opus.

Je lui laisserai une deuxième chance, peut-être un jour…


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De fretyl, le 26 novembre 2010 à 01:22
Note du film : 1/6

Pauvre Emmanuelle, pauvre fille… Elle est en effet très hot lorsqu'elle provoque un mec et fait torridement l'amour dans un avion.
Hélas le pervers sexuel venu pour se masturber repartira bredouille, car on est plus souvent dans l'hideuse photographie érotique des années 70 que dans la sexualité réelle.
Emmanuelle est peut-être un des films Français les plus emmerdant à reluquer aujourd'hui. Rien, pas un seul moment, pas un seul acteur (même pas Alain Cuny !) ne vient sortir le film de son ridicule profond. A vrai dire Emmanuelle est un film plutôt risible. Risible dans sa bêtise permanente, risible par le fait qu'il ait réussi à se maintenir pendant je ne sais combien d'année sur les devantures de cinéma.
Pourquoi ce film là a t'il eu du succès ? A vrai dire je n'y comprend rien du tout. Dans Emmanuelle rien ne fait rêver, frétiller, exciter, tout est soigneux, pompeux…

Étrange quand même. Je reproche au film pornographique d'être trop pornographique. Regardez-en un. Toutes les trois minutes une nouvelle situation sexuelle encore pire que la précédente vient se mettre en place. Tout cela donne aux films de Brigitte Lahaie une allure improbable.
Alors que les films érotiques ont tendances à être chiant d'une autre manière. Ils veulent jouer sur la patience, sur l'excitation, ils perdent le rythme et deviennent ennuyeux. L'équilibre entre les deux n'a que très rarement été trouvé.
Sauf peut-être dans cette suite à Emmanuelle ; Emmanuelle 2 : l'antivierge est beaucoup moins coincé.

En attendant 10 Euro à celui qui réussira à bander devant un truc pareil !


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De Frydman Charles, le 3 février 2011 à 06:03
Note du film : 4/6

Le mythique fauteuil du film semble en fait être "multiple". Tous pareils parce que l'on regarde d'abord la femme dans le fauteuil, mais en fait tous différents…Même sur les affiches du film!!! Comme les femmes ? Toutes pareilles mais toutes différentes ? Des sites internet font remarquer la forme mathématique de la base du fauteuil, un hyperboloÏde à une nappe ou un paraboloÏde. Mais les positions d'Emmanuelle cachent cette base la plupart du temps…"cachez cet hyperboloïde que je ne saurais voir", comme un clin d'œil à l'hypocrisie de Tartuffe, à l'hypocrisie bourgeoise ?


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De Arca1943, le 3 février 2011 à 15:06

Et il faut se dire que c'est le dessus du panier : il semble qu'il y ait eu une série Emanuelle avec un seul "M". L'équivalent, j'imagine, de ce que Tentacules est à Jaws


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De Arca1943, le 3 février 2011 à 19:19

Ça y est, j'ai retrouvé les Emanuelle avec un seul "M" dans la banque de données de Dvdtoile (décidément incollable). Avec un pincement au coeur, je constate que dans Emanuelle e Lolita (vraiment pas racoleur, ce titre), 'Emanuelle' est incarnée par nulle autre que Nieves Navarro, belle égérie du western italien (Colorado, Les Longs jours de la vengeance). Ah, dur métier…


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De Frydman Charles, le 4 février 2011 à 19:59
Note du film : 4/6

A noter que dans le bonus du DVD , il est précisé que la première affiche du film représentait une pomme:

, Le fauteuil est venu après:#
. Il semble que le fauteuil représenté ne correspond pas toujours a une image du film. Ainsi avec la même représentation d'Emmanuelle tenat son collier, la partie haute du fauteuil est étroite comme dans l'image ci-dessus ou très évasée.


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De Frydman Charles, le 8 avril 2023 à 09:26
Note du film : 4/6

A noter que les affiches du film sont des montages photos quelquefois éloignées du film. Ainsi l'affiche à la une du cinema Le Triomphe le 1er mai 1975 avec Emmanuelle qui tient son collier de façon à former deux chainettes au sens mathematique (une courbe avec une équation avec un cosinus hyperbolique), est tirée d'une photo du magazine Lui où avait posée Sylvia Kristel (Emmanuelle)

. Cette référence au magazines Lui est évoquée 28 mn apres le debut du documentaire "Emmanuelle la plus longue caresse du cinéma francais ". Dans ce documentaire l’éclairage fait que de nombreuses hyperboles sont projetées au mur lors des interviews d’Ovidie
et de Marc Godin auteurd'histoires d'Emmanuelle
Le réalisateur Just Jaeckin y apparaît dans un éclairage discret
il est décédé l’année suivante . Le collier est tres peu vu dans le film, il apparait alors qu'Emmanuelle est dans une fumerie d'opium. De même le fauteuil Emmanuelle en rotin avec sa base en hyperboloide à une nappe est peu vu dans le film et la base est cachée dans tous les plans
. Le lien mathématique suivant évoque le fauteuil Emmanuelle Mathouriste hyperboloide à une nappe … sans oublier la base du célèbre fauteuil d'Emmanuelle! . Le fauteuil est devenu mythique par la suite.


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