On a un peu tendance à minimiser l'incroyable perfection de ce film d'aventures, dans la filmo de Spielberg. Digne héritier du premier King Kong, il ne laisse jamais son film s'enliser dans les F/X, et privilégie le mouvement, l'action incessante et même l'humour, grâce à quelques répliques anthologiques allouées à Goldblum. Lost world est parsemé de morceaux de bravoure insensés (les T-Rex poussant le trailer dans le ravin, Julianne Moore sur la vitre, le T-Rex semant la terreur en ville), de personnages brossés à gros traits, mais attachants. Et que dire de l'intelligence avec laquelle les dinosaures en images de synthèse sont intégrés au métrage ? Contrairement aux Godzilla ou même au remake de King Kong, on ne pense jamais à la prouesse et on finit par accepter les créatures comme étant réelles. C'est là tout le génie de Spielberg, dont on aimerait qu'il nous offre encore beaucoup de Jurassic Park et de Schindler's list, et moins de Catch me if you can, de Terminal (pitié !) ou même de Guerre des mondes, certes techniquement parfait, mais dénué d'âme.

Le monde perdu: Jurassic Park est une très bonne suite. Reprenant encore une fois le thème si souvent abordé du film Le monde perdu, c'est une excellente deuxième partie de la trilogie Jurassic Park. Depuis le fiasco ayant eu lieu sur l'île et la destruction du parc, les dinosaures ont continué à se reproduire et sont devenus une source de plaisir pour les chasseurs qui s'adonnent à de véritables safaris. Outre les petits compsognathus qui apparaissent dès le début, de nombreuses autres espèces sont à découvrir, toujours aussi bien recrées en images de synthèse. Il y a déjà un troupeau de stégosaures au dos recouvert de plaques osseuses et à la queue hérissée de piques. Et puis toutes sortes de dinosaures qui sont pris en chasse par des braconniers peu scrupuleux, comme des pachycéphalosaures au crâne surmonté d'un dôme osseux et des parasaurolophus à la tête ornée d'une étrange excroissance en forme de tuba. A noter aussi la présence du groupe d'apatosaures parmi lesquels un troupeau de gallimimus se fraye un chemin. On peut aussi apercevoir un tricératops parmi cette faune très exotique. Et puis il y a évidemment les vélociraptors qui sont toujours aussi habiles pour chasser en meute et qui se mettent à traquer l'équipe. Mais le clou du spectacle est bien encore offert par les tyrannosaures. Cette fois, il y a un couple et un jeune qui se fait d'ailleurs capturer par les escrocs, déclenchant la furie de ses parents qui iront jusqu'à détruire un camping-car en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le jeune tyrannosaure sera transporté à Londres avec son père, qui aura été capturé lui aussi, afin d'être exposés dans un parc. Mais c'était sans compter sur la colère de ce dernier qui aura tôt fait de rétablir l'ordre. Il est vrai qu'à la fin de tous ces scénarios de découvertes de mondes perdus, il y a un animal qui est ramené en ville. Cela apporte beaucoup de piment à l'aventure déjà palpitante. En effet, on ne voit pas tous les jours un tel animal arpenter les rues. Tout finira bien et les deux monstres seront ramenés sur leur île où ils retrouveront la compagnie des ptéranodons les survolant majestueusement. On ne se lasse pas de ce spectacle toujours aussi agréable à regarder.

Un inoubliable voyage dans le passé qui a marqué toute une époque….