Réflexion hautement intéressante sur l'évolution actuelle de l'homme, partant des multiples questionnements d'un trentenaire au désormais « syndrome » du mariage, en passant par les méfaits de la mondialisation – bien au contraire de ceux de la…drogue par ailleurs -, l'ultra-actuel Klapisch vise et heurte notre amour-propre, tout cela avec beaucoup d'imagination et d'originalité scénaristique. Une nouvelle fois, le réalisateur se sert d'un personnage vieillissant de films en films, Xavier (Romain Duris), imitant ainsi la méthode de Truffaut autrefois, avec Jean-Pierre Léaud. Plus philosophique mais un tantinet moins drôle que « L'auberge espagole », le premier opus, le film plaira à la même génération, celle des 18-35 ans, celle qui de toute façon, va le plus souvent au cinéma…
Dans "les poupées russes", j'ai bien aimé que la fille russe habite dans une collectivnaja, c'est-à-dire un appartement partagé par plusieurs familles qui ne se connaissent pas au départ.
La collectivnaja est un peu la version russe de la collocation dans l'Auberge espagnole.
La vie collective a peut-être de l'avenir devant elle ! Dans un monde où le modèle familial classique se disloque un peu, cela ne laisse pas forcément la place à de l'individualisme mais toutes sortes d'autres formes de collectivités !
Il y a aussi la belge lesbienne qui vit avec ses amies…
« La collectivnaja est un peu la version russe de la collocation dans l'Auberge espagnole. »
Oui, mais dans l'Auberge espagnole, il n'y a pas de délateur.
Le film se nomme les Poupées Russes, nom du film expliqué vers la fin par Xavier.
En fait, Xavier (Duris) considère les relations avec les femmes comme avec des Poupées Russe. On les ouvre, les unes après les autres, tout en se demandant si c'est celle la, la dernière. Comme pour les poupées russes, on recherche a travers les différente femme la dernière, celle caché dans toutes les autres… enfin tu verras à la fin du film
Je vous le conseille ce film est vraiment génial, en partie grâce a Wendy, qui a un charme fou.
Comme le signale en message initial David-H, on songe forcément, en retrouvant dans Les poupées russes Xavier Rousseau (Romain Duris)
cinq ans après L'auberge espagnole
au personnage d'Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud)
, mis en scène dans cinq films. On n'en est là qu'au deuxième, mais il y aura ensuite un numéro trois, Casse-tête chinois,
et rien ne dit que Cédric Klapisch
ne mijote pas un nouvel opus. Après tout la vie des hommes est assez intéressante et variée, pour qui sait la regarder et on peut bien s'amuser en parcourir toutes les strates, de l'adolescence au grand âge, avec à la fois ironie et empathie.
Ce qui était amusant et intéressant, dans L'auberge espagnole, c'était précisément l'Espagne, ou plutôt la juxtaposition, dans la charmeuse Barcelone, d'étudiants venus de toute l'Europe, qui vivaient là, dans le cadre du projet Erasmus, une année un peu hors sol, pleine de découvertes de soi et des autres. Qu'est-ce qui se passe, dans Les poupées russes
? On prend quelques uns des acteurs du premier volume (et, très artificiellement, on fait revenir les autres pour une petite pige à la fin) et on mixe en remuant (un peu trop fort) le shaker. Xavier (c'est-à-dire, vraisemblablement, Klapisch
lui-même, tout comme Doinel était Truffaut)
connaît une sorte de parcours d'errance, à la fois professionnel et sentimental.
Finalement, le cinéma de Cédric Klapisch, c'est un peu une grande épicerie où chacun trouve, à un moment donné, ce qui lui ressemble et ce qui lui plaît. Ce n'est pas déplaisant. Mais ce n'est que de la petite cuisine.
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